[caption id="attachment_64095" align="alignnone" width="683"] Annie et son père Léonce Simard[/caption]
De dentiste à orienteur en passant par la sexualité humaine
Elle a fait son primaire à Baie-Saint-Paul et son secondaire au privé (Jésus-Marie) à Québec. Elle revient à Baie-Saint-Paul toutes les fins de semaine parce qu'elle adore sa ville et c'est encore comme ça aujourd'hui. Ses qualités de leader se révèlent très jeune, car elle est régulièrement présidente de classe. À cet âge, elle rêve d'être dentiste, mais la physique avait une dent contre elle, c'est cette matière qui cause son changement d'orientation. C'est d'ailleurs en psychologie et en orientation qu'elle poursuit ses études jusqu'à la maîtrise accompagnée d'un certificat en sexualité. Elle souligne que ces années lui ont beaucoup appris sur l'écoute de l'être humain et le respect de son identité.
À défaut de dents, elle a des oreilles pour aider son prochain.
Propulsée au Conseil Permanent de la Jeunesse
À la sortie de l'école, le marché de l'emploi est difficile. Attirée par les organismes de jeunes, elle s'investit bénévolement à temps plein auprès de Forum Jeunesse, entre autres dans l'achat du bâtiment actuel. Elle s'est mariée avec une personne connue de Baie-Saint-Paul et a la possibilité de faire du bénévolat en attendant de se trouver un emploi. C'est alors que le gouvernement du Québec crée les Carrefours Jeunesse Emploi (CJE). Alors que logiquement, elle devrait occuper un poste de conseillère en orientation, elle est plutôt embauchée comme agente de liaison. Son écoute et son instinct politique sont dès lors mis à contribution. À l'époque, c'est Martin Bouchard le DG de Baie-Saint-Paul qui dirige le CJE, subtilement il encourage Annie à poser sa candidature au Conseil Permanent de la Jeunesse, organisme chargé de donner l'avis de la jeunesse au Premier Ministre du Québec. Ce sont quinze jeunes leaders du Québec, sous la présidence de Claire-Andrée Cauchy, qui se penchent sur les problématiques et les aspirations des jeunes du Québec.
Lors du départ de la présidente pour un congé, Annie devient présidente par intérim de l'organisme pendant six mois. Devenue trop âgée pour le poste, elle doit laisser la place. Elle participe à un événement très important de l'époque qu'est le Sommet de la Jeunesse du Québec et elle fait la connaissance du ministre de l'éducation, François Legault.
[caption id="attachment_64097" align="aligncenter" width="480"] François Legault, Annie et Claire-Andrée Cauchy[/caption]
De plein pied dans la politique
Annie a l'occasion de côtoyer Rosaire Bertrand qui l'embauche pendant un été comme responsable de l'agenda. Il lui offre ensuite un poste comme conseillère politique au Ministère de la Capitale Nationale. Elle fait son entrée dans le monde politique où elle était probablement prédestinée. Nous sommes en juin 2001 sous un gouvernement du Parti Québécois. Elle subit un choc en 2003, lorsque les libéraux remportent l'élection, car elle ne l'avait pas vu venir. Elle a vécu beaucoup de désenchantement, étant obligée à cette époque de passer tous ses dossiers à la déchiqueteuse.
Elle est une militante, elle aime les élections. Elle dit avoir fait énormément de porte à porte pour différents candidats au municipal comme au provincial. En 2002 elle achète une maison à Baie-Saint-Paul qu'elle possède toujours mais qui abrite deux logements loués. C'est alors qu'elle est approchée pour prendre charge la Table de prévention de l'abandon scolaire, une initiative de la Commission Scolaire, du CECC et du Groupe Ecobes du Cégep de Jonquière. Cette aventure durera six ans et le taux de diplomation s'améliorera dans Charlevoix. Un concours pour gagner un voyage à Whistler pour voir performer la marraine d'honneur Dominique Maltais motive les jeunes élèves charlevoisiens. Partie de zéro avec une recherche et un crayon, Annie et Isabelle Michèle Tremblay ont amené le milieu vers des objectifs de performance scolaire. Pour Annie, c'est une reprise de contact avec son domaine d'études.
[caption id="attachment_64099" align="aligncenter" width="480"] Annie et Isabelle Michèle Tremblay[/caption]
Malheureusement, les travaux de la Table se terminent et dans un esprit de continuité, elle joint la Fondation Chagnon pour le projet ''Avenir d'enfants'' qui s'adresse aux 0-5 ans des milieux défavorisés pour les aider à faire une entrée scolaire réussie. Elle a quinze agents sous sa supervision et elle les visite régulièrement, elle se déplace aussi constamment à Montréal au siège social de la Fondation. Annie occupera le poste de direction territorial de l'est du Québec pendant neuf ans et elle quitte en novembre 2018.
Depuis 2011, elle a développé une amitié avec l'ex-député et ministre péquiste Jean-François Simard. Passé à la CAQ, elle fait campagne avec lui à la dernière élection. Lorsqu'il est temps pour le nouveau gouvernement de constituer son personnel politique, François Legault se souvient d'Annie Simard et on lui offre le poste de conseillère politique de la ministre des Affaires Autochtones, Sylvie D'Amours.
Pour notre personnalité du jour, il était clair qu'elle ne voulait pas tomber dans la routine. Elle s'est acheté une nouvelle maison en forêt. Elle adore les randonnées, la pêche, le plein-air, son Baie-Saint-Paul. Elle réfléchit dans la quiétude à son avenir. Elle songe à se lancer à son compte en consultation avec tout le bagage accumulé. Elle n'ouvre pas la porte très grande pour une candidature politique, mais on peut quand même lui suggérer que notre ami Jean Fortin aimerait peut-être l'avoir comme conseillère dans deux ans.
Annie est une fière Baie-Saint-Pauloise sympathique, joyeuse, intéressante. Ses réalisations parlent pour elle. Elle fait partie de ces gens de chez nous qui se dévouent pour les autres sans compter en utilisant différents véhicules socio-politiques. Si vous la rencontrez en forêt n'hésitez pas à lui piquer une jasette comme on dit elle est vraiment fine.