Évadez-vous | Le Mexique sans les plages

Le Mexique sans les plages

Dans le cadre de mon travail comme directeur de Cégep j’ai eu l’opportunité de faire partie d’une délégation de notre fédération auprès du gouvernement mexicain. C’est donc dans la grande ville de Mexico que nous avons commencé notre périple, nos réunions se tiennent dans la zona rosa qui est réputé comme étant le quartier gai de cette mégaville de 20 millions d’habitants. Au cours des années j’avais établi un contact avec un Français travaillant à l’université de Puebla ville située à 2 heures de route de la Capitale. Par le plus grand, je tombe face à face avec lui sur le trottoir devant l’immeuble où nous avons rendez-vous. Après signature d’une entente Cégeps et Universités mexicaines, nous nous rendons à la délégation du Québec dans un trafic à devenir fou. La ville, dans ces quartiers, semble très belle, mais il y a des voitures de police qui flashent à tous les coins de rue. Nous prenons un repas au centre-ville avec vu sur un immense chantier archéologique dont les vestiges ont été découverts par accident. La déléguée du Québec nous reçoit poliment et nous repartons se reposer. Notre destination ultime est Cancún pour reprendre l’avion. Sur la route nous avons visité quelques écoles techniques pour échanger sur nos expériences respectives. Pour ma part, je ne parle pas espagnol à part les quelques mots coquins que m’a appris mon ami le cuisinier Aldo Flores. Mes échanges en sont quelque peu limités. Dans une école d’hôtellerie, un mariage est improvisé avec le Cégep de Saint-Félicien. Nous arrêtons dormir à Guanajuato une des villes les plus particulières du Mexique que les touristes de plage ne connaîtront pas. C’est une ville qui est classée au Patrimoine mondial de l’humanité. Comme c’est une ancienne ville minière, les routes sont sous la ville qui compte 195 000 habitants. Il s’adonne qu’elle jumelée avec Québec et ce n’est pas parce que c’est la ville des momies. En effet, à Guanajuato, si vous ne payez le loyer de vos tombes au cimetière, on déterre les morts et on vous les remet momifiés. Ces momies sont conservées et présentées dans un musée. J’ai visité une des plus vieilles bibliothèques du Mexique datant du 18e siècle.

Nous reprenons la route et nous pouvons apercevoir au loin des pyramides mayas qu’on peut retrouver dans beaucoup d’endroits au Mexique. La route est longue, nous chantons pour passer le temps en observant le Popocatepetl, volcan haut de 5000 mètres et toujours en activité, bien que peu explosif. C’est la deuxième montagne la plus haute du Mexique. Sur la route, nous nous sentons en sécurité, c’est une autoroute moderne et nous ne sommes l’objet d’aucun contrôle. Nous traversons une grande plaine avec les volcans comme compagnons de route. À l’approche de Cancún, la chaleur augmente vu que Mexico est situé à 2240 mètres d’altitude. Arrivée au bord de l’océan, nous nous installons à l’Oasis un hôtel en forme de pyramide réservé aux touristes vacanciers. C’est notre récompense de fin de voyage. L’hôtel est très beau, les paons se pavanent sur les terrains et nous partons acheter des souvenirs. J’ai ainsi pu voir le Mexique autrement et m’éloigner de Playa del Carmen, Riviera Maya, Cozumel, Acapulco ou Playa Vallarta. Le climat de violence et la force des cartels me faisaient un peu peur pour voyager à l’intérieur du pays, mais nous sommes restés sur des routes plus sûres ce qui n’est pas nécessairement le cas hors des grands axes routiers. Le Mexique ce n’est pas seulement les tout inclus, si vous avez l’occasion de vous écarter des sentiers battus, il faut le faire tout en restant prudents.