Par : Claude Harvey
Agadir, rien à dire
C’est un slogan qui circule au Maroc au sujet de la principale station balnéaire du pays. Moi j’utilise plutôt le titre de Drummondville du Maroc. Ces boutades inexactes font référence au grand tremblement de terre qui a détruit la ville vers 1960. Celle-ci a été reconstruite dans le style béton des années 60 ce qui crée un grand contraste avec les autres villes du Maroc à l’architecture mauresque. Cependant Agadir a conservé sa casbah, même détruite, elle est située sur une petite montagne au nord-est du centre-ville. Sur le versant, d’immenses lettres illuminées rappellent aux humains que l’important en ce pays est : Dieu (Allah), la Patrie, le Roi. Pour visiter Agadir, il faut monter à la casbah ou vous pourrez rencontrer un ami à moi, le chameau Mustapha. J’y suis allé tellement souvent qu’il me reconnaît lorsque j’arrive et s’il a été capable de me supporter et de supporter Marc Larouche sur son dos vous êtes en sécurité. De là-haut il y a une superbe vue sur l’extraordinaire plage d’Agadir, la marina ultramoderne et le port de pêche. Mesdames, méfiez-vous du vieux montreur de bébés chèvres, il a les mains longues. Passez votre chemin devant les vendeurs de bébelles si vous n’êtes pas intéressés. La casbah est un ancien fort espagnol dont il reste quelques vestiges, il n’y a meilleur endroit pour voir arriver les ennemis.
En bas, le long du boulevard du 19 août, on retrouve les resorts. Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets partant du Club Med au Al Moggar plus accessible. La plage est une des plus belles que j’ai vue. Long, beau sable blanc, propice aux jeux comme le volley-ball et le soccer. Une eau claire ou on peut voir les poissons nager et surtout gratuite. Lorsque j’y suis allé la première fois, les automobiles circulaient tout près de la plage. Maintenant c’est devenu une très grande promenade le long de la plage avec de très nombreux restaurants pour tous les goûts (Il y a même un McDo), c’est vraiment l’endroit à aller particulièrement le soir ou des amuseurs publics et autres acrobates s’exécutent pour quelques dirhams que vous leur donnerez. Il y a aussi un charmant mini-zoo au cœur de la promenade.
On peut aussi manger en ville près de la mosquée principale où il y a de très bonnes pizzérias. Le souk est immense et dense, avec des amis marocains on y a fait des négociations très serrées notamment pour des boucles d’oreille (le bijoutier nous menaçait de sa faillite) et un ensemble nappe-napperons de toute beauté pour 75$.
Encore là si vous y allez sans Marocain avec vous, attention aux arnaqueurs qui vont vous diriger vers une boutique pour y toucher une commission. Vous n’avez pas besoin d’eux, vous trouverez vous-même. Finalement, il y a des choses à dire sur Agadir et je n’ai qu’effleuré les charmes cachés de cette ville.