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Les Charlevoisiens au Saguenay | Les Fortin | 10/24
Charlevoix, Saguenay-Lac-St-Jean
Jeu. 14 mars 2024 2 minutes
Par Sylvain Dufour
La Société des Pinières du Saguenay ne comprenait aucun associé issu de la famille Fortin. Cependant Agnès Fortin de La Malbaie était mariée à l’associé Benjamin Gaudreault. Agnès et Benjamin se sont établis au Saguenay, ce qui a eu un pouvoir d’attraction sur quatre des frères et sœurs d’Agnès qui ont aussi migré au Saguenay : Cyriac (marié à Ursule Desbiens), Élisabeth (m. à Joseph Gaudreault, frère de Benjamin) et Angélique (m. Julien Desmeules) et Damase (m. à Julienne Boulianne, une nièce de Modeste Boulianne, deuxième épouse d’Alexis Tremblay dit Picoté). Cyriac et ses deux sœurs se sont fixés à Chicoutimi tandis que Damas est allé à La Baie. La famille Fortin, comme tant d’autres de La Malbaie, comptait plusieurs proches impliqués dans l’ouverture tant attendue de cette riche région.
Dans le secteur de La Baie, on retrouve aussi, entre autres, Bernard Fortin et Antoinette Potvin de Baie-Saint-Paul, établis sur la rivière à Mars avec presque tous leurs enfants. Le 21 juillet 1850, Bernard est nommé par ses pairs à titre de délégué sur un comité qui considérera différents endroits pour la construction d’une église. Il est un des piliers de sa collectivité. Télesphore, son fils, est le premier Fortin reçu à titre de notaire. Ce dernier est demeuré à Baie-Saint-Paul y exercer sa profession. Télesphore et Rose-de-Lima Bambridge sont les parents de Joseph-Télesphore, rédacteur de l’Écho de Charlevoix publié de 1898 à 1908.
Après 1851, un cousin de Bernard, Joseph Fortin de Baie-Saint-Paul, est allé à Roberval avec son épouse Marie Boivin et leurs six enfants, dont cinq garçons qui ont contribué à la proéminence du patronyme Fortin au Lac Saint-Jean.
En 2006, le patronyme Fortin était au 8e rang des plus communs dans l’ouest de Charlevoix, et au 21e rang dans l’est. L’émigration de plusieurs membres de cette famille vers le Saguenay et le Lac Saint-Jean a contribué à faire de ce nom le 6e plus fréquent dans cette grande région administrative (8e dans Fjord du Saguenay et 5e au Lac-Saint-Jean), ce qui leur assure un important rôle dans le développement régional