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Les Charlevoisiens au Saguenay | Les Guay | 16/24

Charlevoix, Saguenay-Lac-St-Jean

Jeu. 25 avril 2024 3 minutes

Par Sylvain Dufour

Charlevoisiens saguenay vedette Guay 16 24
Charlevoisiens saguenay vedette Guay 16 24

Aucun des descendants de la première famille Guay de Charlevoix, Noël et Catherine Simard, n’a investi dans la Société des Pinières du Saguenay, mais la famille Guay a été active au Saguenay-Lac Saint-Jean.

François Maltais possède une part dans la Société des Pinières du Saguenay. C’est le père de Marcel Maltais, un vétéran de la Guerre de 1812 ayant servi avec son cousin François dit Caille Guay devenu marchand à La Malbaie. Dès juillet 1838, les deux cousins s’activent. François dit Caille établit une scierie sur un ruisseau à l’intérieur des terres près de la Baie des Ha ! Ha ! Il donne son surnom à ce ruisseau et, éventuellement au lac qui l’alimente, lequel est aujourd’hui connu comme le lac Otis.

Jean dit Johnny Guay, le 3e fils de François, se promène sur les navires de son père dès 1838. Il est à peine âgé de 10 ans et il apprend le montagnais durant ses voyages. Il reçoit une éducation à Saint-Augustin-de-Desmaures où il apprend l’anglais. À 20 ans, en 1848, Johnny hérite d’un septième de la fortune de son père. En 1850, il se marie avec Émilie Tremblay de La Malbaie et cette dernière déménage à Chicoutimi. Johnny acquiert une concession forestière au nord du lac Kenogami et, avec son associé Joseph Collard, opère un commerce avec quatre goélettes à partir d’installations à la rivière aux Rats (Jonquière) et à l’Anse-aux-Foins. Son frère aîné François Jr, établi à Chicoutimi, possédait deux goélettes.

En 1860, Johnny Guay se dissocie de Collard et fait cavalier seul. Son empire commercial est diversifié : commerce de détail, pêcheries, exploitation forestière et traite de fourrures. Il avait convaincu la Compagnie de la Baie d’Hudson de lui confier son comptoir de Chicoutimi. Maire de Chicoutimi de 1863 à 1870, Johnny meurt en 1880. Il laisse environ 100 000 $ à son épouse Émilie qui s’avère une femme d’affaires de talent. Après les Price, les Guay sont considérés comme les plus riches du Saguenay.

Selon une étude de 2006, par l’Institut de la statistique du Québec, le nom Guay demeure plus commun dans Charlevoix qu’au Saguenay-Lac Saint-Jean où il se situe dans la moyenne provinciale (somme de Guay et Castonguay). Aux alentours de Roberval, dans la MRC du Domaine-du-Roi, Guay est presqu’aussi commun que dans Charlevoix (au 18e rang de tous les noms versus environ 15e dans Charlevoix).

Avec la collaboration de Sylvain Dufour.
De plus en plus à l’étroit dans Charlevoix, des familles prennent le chemin de l’exil pour améliorer leur sort. Le Saguenay était non seulement proche de Charlevoix physiquement mais aussi du point de vue des conditions climatiques et agricoles. Le Saguenay-Lac Saint-Jean devient donc une des premières grandes destinations des familles charlevoisiennes en quête d’un avenir meilleur.
Auteur de « La Malbaie, les premières années », Sylvain Dufour a grandi à La Malbaie au sein d’une famille qui y est venue à la fin du XVIIIe siècle. Détenteur de plusieurs diplômes d’études supérieures, Sylvain se passionne pour l’histoire de la terre de ses ancêtres. Aujourd’hui retraité, il a récemment travaillé avec le Musée de Charlevoix et Parcours Fil Rouge pour créer une série de balados généalogiques sur les familles de Charlevoix. Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge et le Musée de Charlevoix vous invitent à écouter ces histoires; visitez https://www.passeursdememoire.com/territoire/charlevoix

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