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Chroniques, Les Charlevoisiens au Saguenay

Les Charlevoisiens au Saguenay | Les Harvey | 17/24

Charlevoix

Jeu. 2 mai 2024 3 minutes

Par Sylvain Dufour

Charlevoisiens saguenay vedette Harvey 17 24
Charlevoisiens saguenay vedette Harvey 17 24

Plusieurs Harvey de La Malbaie investissent dans la Société des Pinières du Saguenay. André Harvey, un voisin de Thomas Simard dans le village Nairne, détient une part avec l’aide de son frère Célestin ; leur frère Joseph détient une autre part avec l’apport d’un quatrième frère, Pierre ; leur cousin Jean Harvey détient aussi une part avec l’apport d’Abraham Lapointe (le mari d’une cousine et frère de l’actionnaire Joseph Lapointe) ; et les frères François et Denis Harvey, dont le lien de parenté avec les précédents remontent à l’arrière-grand-père, aident Ignace Murray à acheter une part. François et Denis sont mariés à deux sœurs Lapointe, cousines des précités Abraham et Joseph Lapointe. Il n’y a que la famille Tremblay qui compte autant d’investisseurs dans l’ouverture du Saguenay que les Harvey.

Joseph et son frère Célestin s’établissent à Chicoutimi avec leurs épouses respectives, Agnès Morin et Agnès Bouchard, et tous leurs enfants. Jean Harvey et son épouse Marie Tremblay s’installent aussi à Chicoutimi. Après ses activités au Saguenay, François Harvey se fixe à Saint-Siméon tandis que les autres Harvey investisseurs demeurent à La Malbaie. Parmi ces derniers, Pierre et André Harvey s’associent à Alexis Tremblay en avril 1844 pour commercer au Saguenay. Les frères Harvey peuvent utiliser le quai et le magasin de Tremblay à La Malbaie jusqu’à la dissolution de la société à la fin de l’été.

D’autres Harvey migrent au Saguenay et, avec les précédents, jouent un rôle clé dans le peuplement de la région. Par exemple, en 1838, Joseph Harvey dit Lélé, un cousin de Joseph, André, Pierre, Célestin et Jean déménage de Sainte-Agnès à Grande-Baie. Son épouse Josephte Brassard y meurt en août et il se remarie en avril 1839 avec Adélaïde Tremblay, une expatriée des Éboulements. Vers 1840, un autre Joseph Harvey, frère de François et Denis, va à Grande-Baie, puis à Laterrière, avec son épouse Marthe Desbiens. Après le décès de Marthe en 1865, Joseph revient à Grande-Baie où il finit ses jours.

Selon une étude de 2006, par l’Institut de la statistique du Québec, le nom Harvey demeure plus commun dans Charlevoix (au 6e rang de tous les noms dans l’est versus au 13e rang dans l’ouest) qu’au Saguenay-Lac Saint-Jean où il est au 18e rang. C’est dans Lac-Saint-Jean-Est et à Chicoutimi qu’on est plus susceptible de rencontrer des Harvey.

Avec la collaboration de Sylvain Dufour.
De plus en plus à l’étroit dans Charlevoix, des familles prennent le chemin de l’exil pour améliorer leur sort. Le Saguenay était non seulement proche de Charlevoix physiquement mais aussi du point de vue des conditions climatiques et agricoles. Le Saguenay-Lac Saint-Jean devient donc une des premières grandes destinations des familles charlevoisiennes en quête d’un avenir meilleur.
Auteur de « La Malbaie, les premières années », Sylvain Dufour a grandi à La Malbaie au sein d’une famille qui y est venue à la fin du XVIIIe siècle. Détenteur de plusieurs diplômes d’études supérieures, Sylvain se passionne pour l’histoire de la terre de ses ancêtres. Aujourd’hui retraité, il a récemment travaillé avec le Musée de Charlevoix et Parcours Fil Rouge pour créer une série de balados généalogiques sur les familles de Charlevoix. Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge et le Musée de Charlevoix vous invitent à écouter ces histoires; visitez https://www.passeursdememoire.com/territoire/charlevoix

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