Chroniques, Les Charlevoisiens au Saguenay

Les Charlevoisiens au Saguenay | Les Lavoie | 19/24

Charlevoix

Jeu. 16 mai 2024 2 minutes

Par Sylvain Dufour

Charlevoisiens saguenay vedette Lavoie 19 24
Charlevoisiens saguenay vedette Lavoie 19 24

En 1838, Paul Lavoie de Sainte-Agnès, dont la magnifique maison existe toujours à l’intersection de la rue Principale (ou rang Saint-Joseph) et du rang Ruisseau-des-Frênes, investit dans la Société des Pinières du Saguenay avec son beau-frère Jean Boudreault, neveu de l’actionnaire Pierre Boudreault. Paul et Jean sont coassociés de Jérôme Tremblay dit Romaine qui représente le groupe à l’assemblée générale de la société. Paul Lavoie a toujours maintenu sa résidence à Sainte-Agnès. En plus de Paul, plusieurs Lavoie de Charlevoix ont été impliqués dans le développement du Saguenay-Lac Saint-Jean. En voici quelques-uns qui, comme Paul, descendent de René Lavoie et Marguerite Bouchard de Petite-Rivière-Saint-François.

Narcisse Lavoie de Baie-Saint-Paul travaille à La Malbaie lorsqu’il y épouse Josephte Imbeault en 1836, une nièce de Jérôme Tremblay. Son frère Pascal Lavoie est marié à Sophie Bouchard, fille de l’entrepreneur Roger Bouchard de Baie-Saint-Paul. Pascal et Narcisse suivent leur parenté Bouchard et Tremblay lorsque ces derniers installent des scieries au Saguenay. Leurs parents, frères et sœurs de Baie-Saint-Paul prennent des contrats pour travailler au Saguenay. Plusieurs migreront ensuite à Roberval. Le 5 juin 1839, Josephte Imbeault accouche d’Olive Lavoie à l’Anse-à-Pelletier ; il s’agit d’une des premières naissances européennes de la région. Olive est baptisée à La Malbaie 15 jours plus tard et elle meurt à Grande-Baie le 20 mars 1840. Le curé Lévesque de La Malbaie y bénit sa sépulture lors d’une mission.

Après 1845, Bernard Lavoie et Agnès Duchesne quittent Saint-Urbain pour l’Anse-Saint-Jean. La famille s’implante solidement dans ce milieu. On compte parmi leurs descendants un champion bûcheron du Saguenay et le renommé Pierre Lavoie (du Défi qui porte son nom).

En 1874, Alfred Lavoie de Baie-Saint-Paul épouse à Bagotville Marie-Anne Bouchard, également native de Baie-Saint-Paul. En 1882, à Hébertville, le couple achète la terre de François Gaudreault, colon venu de Sainte-Agnès. Alfred était allé au Saguenay-Lac Saint-Jean avec ses parents Thomas et Justine Tremblay. À la même époque, Ephrem Lavoie, Josephte Tremblay et la plupart de leurs enfants adultes quittent Petite-Rivière-Saint-François pour Roberval. Un de leurs descendants revient à La Malbaie au début de la Deuxième Guerre : le père du major de milice et politicien local Gaston Lavoie.

Avec la collaboration de Sylvain Dufour.
De plus en plus à l’étroit dans Charlevoix, des familles prennent le chemin de l’exil pour améliorer leur sort. Le Saguenay était non seulement proche de Charlevoix physiquement mais aussi du point de vue des conditions climatiques et agricoles. Le Saguenay-Lac Saint-Jean devient donc une des premières grandes destinations des familles charlevoisiennes en quête d’un avenir meilleur.
Auteur de « La Malbaie, les premières années », Sylvain Dufour a grandi à La Malbaie au sein d’une famille qui y est venue à la fin du XVIIIe siècle. Détenteur de plusieurs diplômes d’études supérieures, Sylvain se passionne pour l’histoire de la terre de ses ancêtres. Aujourd’hui retraité, il a récemment travaillé avec le Musée de Charlevoix et Parcours Fil Rouge pour créer une série de balados généalogiques sur les familles de Charlevoix. Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge et le Musée de Charlevoix vous invitent à écouter ces histoires; visitez https://www.passeursdememoire.com/territoire/charlevoix

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