Chroniques, Les Charlevoisiens au Saguenay

Les Charlevoisiens au Saguenay | Les Simard | 22/24

Charlevoix

Jeu. 6 juin 2024 3 minutes

Par Sylvain Dufour

Charlevoisiens saguenay vedette Simard 22 24
Charlevoisiens saguenay vedette Simard 22 24

Plusieurs Simard de Charlevoix sont allés au Saguenay ; en voici un petit échantillon. Nous avons vu dans l’introduction de cette série que Thomas Simard de La Malbaie a joué un rôle clé dans l’ouverture du Saguenay. Thomas est né à La Malbaie en 1796 d’Alexis Simard et Suzanne Perron venus de Baie-Saint-Paul en 1787. Entre 1815 et 1828, Thomas a beaucoup voyagé au Saguenay et au Lac-Saint-Jean pour la traite des fourrures, activité qui lui a permis de bien s’implanter comme marchand. Il fait partie du premier noyau de marchands établis près du pont de La Malbaie au début des années 1820 et est un leader de la Société des Pinières du Saguenay. Son frère aîné Alexis achète une part de la Société. Son frère puiné Michel courre toujours les bois au Saguenay depuis les années 1820. Damase aide l’entreprise de ses frères.

Parti de La Malbaie pour la Baie des Ha ! Ha ! le 25 avril 1838, Thomas laisse en passant des hommes et de l’équipement à Port-aux-Quilles, Baie-des-Rochers et l’Anse-Saint-Jean. Le 11 juin 1838, il débarque Alexis et quelques hommes à l’endroit qui devient le village de Grande-Baie et dont la future paroisse prendra le nom de Saint-Alexis. Alexis Simard est connu comme le premier qui a défié, en 1840, l’interdiction de cultiver imposé par la Compagnie de la Baie d’Hudson dans le bail de coupe forestière accordé à la Société des Pinières. Cet acte lui vaut le surnom d’Alexis le Semeur. Alexis demeure au Saguenay et est l’ancêtre des chanteurs René et Nathalie Simard. Vers 1842, Michel Simard fonde Saint-Fulgence et, en 1843, établit le moulin à Baude à Tadoussac. Thomas demeure actif entre La Malbaie et le Saguenay. En 1847, après la réforme du code municipal, il est élu représentant de la paroisse Saint-Étienne-de-La Malbaie au conseil de division du comté où il devient maire suppléant ou pro tempore.

En octobre 1838, Mars Simard de Baie-Saint-Paul, âgé de 22 ans, arrive à Bagotville. Son seul lien de parenté avec Thomas est le lointain immigrant Noël Simard. Mars se construit un camp près de l’embouchure de la rivière. Il y reste seul assez longtemps pour que la coutume « d’aller chez Mars » transfère le nom de l’endroit à la rivière. Mars Simard devient constructeur de bateau, pour les besoins locaux autour de la baie. Son grand terrain, sur les berges de la Rivière-à-Mars, devient l’hôte de la première chapelle de Saint-Alphonse. En 1850, une assemblée paroissiale convient de lui acheter la parcelle de la chapelle pour y ériger la première église paroissiale de Saint-Alphonse-de-Bagotville.

Avec la collaboration de Sylvain Dufour.
De plus en plus à l’étroit dans Charlevoix, des familles prennent le chemin de l’exil pour améliorer leur sort. Le Saguenay était non seulement proche de Charlevoix physiquement mais aussi du point de vue des conditions climatiques et agricoles. Le Saguenay-Lac Saint-Jean devient donc une des premières grandes destinations des familles charlevoisiennes en quête d’un avenir meilleur.
Auteur de « La Malbaie, les premières années », Sylvain Dufour a grandi à La Malbaie au sein d’une famille qui y est venue à la fin du XVIIIe siècle. Détenteur de plusieurs diplômes d’études supérieures, Sylvain se passionne pour l’histoire de la terre de ses ancêtres. Aujourd’hui retraité, il a récemment travaillé avec le Musée de Charlevoix et Parcours Fil Rouge pour créer une série de balados généalogiques sur les familles de Charlevoix. Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge et le Musée de Charlevoix vous invitent à écouter ces histoires; visitez https://www.passeursdememoire.com/territoire/charlevoix

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