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Desjardins en eaux troubles: prise 2

Lun. 4 novembre 2019 4 minutes

Desjardins en eaux troubles: prise 2
Desjardins en eaux troubles: prise 2
Il y a quelques mois j'ai écrit un article au sujet du vol d'identité chez Desjardins. Voilà que ça revient dans l'actualité puisque ce sont tous les membres individuels qui ont subi le même sort. Pour ma part, je n'ai jamais été capable d'entrer sur le site d'Équifax pour vérifier mon compte parce que ça me demanderait des démarches fastidieuses que je n'ai pas le goût de faire. J'avais le folio numéro 7 à la caisse de Pointe-au-Pic, mon grand-père avait le 4. Mon père est membre depuis 65 ans. Au fil des ans, on a vu cette institution se déshumaniser, désormais géré par des ratios et des résultats informatiques. Ce n'est pas forcément mauvais car ça élimine le favoritisme. Plus moyen, par contre, de faire valoir circonstances particulières vécus par les membres, c'est la robotisation. Les caisses villageoises ont été fusionnées à celles des villes comme La Malbaie, Baie-Saint-Paul. Lentement mais sûrement on achève de fermer toutes les caisses de village. Et pendant ce temps, les ristournes deviennent ridicules.

Les dirigeants locaux sans pouvoir

Nos dirigeants de caisse obéissent aveuglément aux diktats de l'administration centrale. La fermeture des caisses de village est généralisée, ici dans l'est et dans l'ouest, également un peu partout sur la rive sud. Les dirigeants des caisses sont maintenant payés ce qui leur enlève leur indépendance. Ils sont formés à la philosophie de la Fédération des caisses. Et pendant ce temps, les ristournes sont ridicules.

Nos élus résignés

La vague actuelle de fermeture des caisses et guichets soulèvent trop peu de vagues. A Baie-Sainte-Catherine, une personne a protesté, à Pointe-au-Pic, Campus Charlevoix et l'avenir du CECC sont en péril. Les mairesses de Saint-Urbain et Saint-Aimé des Lacs ne peuvent faire autrement que se résigner.  Ils ont pas osé fermer Saint-Siméon, car le préfet et maire serait monté aux barricades et il y aurait eu beaucoup de bruit. Comme préfet, par contre, ils devraient se mêler du dossier, même chose pour madame Simard dans l'Ouest, pourquoi pas une action concertée? Ceci étant dit, on se dit que ça ne donne rien de crier au loup. Desjardins est puissant  et a les moyens de se boucher les yeux et les oreilles sur les effets secondaires de leurs décisions nuisibles plus particulièrement aux personnes âgées. Et pendant ce temps nos ristournes sont ridicules.

Si je fais un retrait avec une carte de crédit ou d'une autre banque, il me coûte 4,00$, ce sont les plus chers que j'ai jamais vus. J'envoie parfois de l'argent à l'étranger; pour 100$ envoyé, il m'en coûte 40$ de frais. Dans Charlevoix je n'ai pas le choix, pas de Western Union. Ce ne sont là que quelques exemples. Quand j'appelle à la Caisse de La Malbaie (665-4443) on me répond à Québec ou Montréal je ne sais pas; avouez que c'est spécial. Heureusement les employés de nos caisses conservent une certaine humanité à cette institution qui était autrefois la nôtre, mais qui est devenu une grosse multinationale. Et pendant ce temps nos identités sont entre les mains de bandits.

Nous sommes impuissants

Comment doit-on considérer les caisses populaires aujourd'hui? Peut-on encore avoir un sentiment d'appartenance? Le côté coopératif existe-t-il encore avec ces ristournes ridicules? Que peut-on faire contre les fermetures unilatérales de caisses villageoises? Les dirigeants locaux ont-ils vraiment plus qu'un simple semblant de pouvoir? Comment faire confiance à monsieur Cormier qui se débat avec une piraterie informatique ultra majeure? Je suis fier de mon folio 7, j'ai quitté les caisses ou presque il y a une quinzaine d'année, frustré par un manque de support (mes ratios n'étaient pas bons), je suis allé à la Banque Nationale, j'ai eu du bon service. Je suis revenu à la Caisse parce que j'ai encore un peu de sentiment d'appartenance, mais ça diminue d'année en année. Les caisses avant c'étaient plus qu'une banque, c'était un peu comme une famille, les Desjardins. La fermeture des caisses et guichets de villages viennent de donner un coup au flanc de ma fidélité. Mais à bien à y penser Desjardins n'en a probablement plus rien à faire de ce sentiment d'appartenance. Tout ce qui compte c'est l'argent.
Cette opinion ne concerne que moi-même. Il ne s'agit d'une position de MonCharlevoix.net, ni de la Ville de La Malbaie où je suis conseiller et ni de Campus Charlevoix où je suis administrateur et qui est très impacté par la fermeture de la caisse de Pointe-au-Pic.

 

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