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Diane Ricard ou prendre soin de soi

Jeu. 13 février 2020 4 minutes

Diane Ricard ou prendre soin de soi
Diane Ricard ou prendre soin de soi
Diane est la fille de Raymond Ricard et de Gisèle Tremblay. Son père était négociant en gros en alimentation et également chanteur grégorien comme maître chantre à La Malbaie. Sa mère, avec 6 enfants, trouve le moyen d'opérer le restaurant l'Escale sur la rue Doucet à La Malbaie. Diane est la deuxième de la famille avec un frère et quatre soeurs.

Son premier travail avec sa soeur est celui d'homme d'entrepôt au commerce de son père à l'âge de 13 ans. Elle dit avoir appris l'honnêteté, l'intégrité et la valeur du travail, de l'effort et de la ponctualité. C'est donc armée très jeune de cette éthique qu'elle avance dans la vie. À 17 ans elle quitte La Malbaie pour suivre un cours de barbier. Ce qui en fait la première coiffeuse pour hommes de La Malbaie et les environs. Elle complète sa formation en coiffure pour dames et obtient son diplôme de secondaire V.

Elle devient coiffeuse à Place Charlevoix au salon de madame Ginette Harvey qui est toujours une grande amie. Cette dernière pratique toujours son métier à Clermont. En 1980 Diane se marie et naît Richard son premier enfant. En 1987, elle se sépare et en 1992 elle démarre les Coiffures aux 4 vents qui l'amènent aux quatre coins de la région pour coiffer les femmes à domicile. Son nouveau conjoint est militaire et en 1998, il est affecté à Kingston en Ontario. Un deuxième enfant, William est arrivé, il est âgé de 5 mois. Ils habitent sur la base militaire durant 3 ans et déménagent au centre-ville. À l'arrivée à Kingston, Diane ne parle pas un traître mot d'anglais à l'exception de yes, no, toaster pour paraphraser. Il y a quand même 5000 francophones dans cette ville et Diane s'inspire d'une femme clown anglophone Miss Silly Silly pour créer Madame Tutti Frutti, clown francophone. Elle apprend l'art clownesque avec un clown bilingue de Cornwall. Elle présente ses prestations sur la base militaire et dans les classes de jeunes enfants. Elle travaille beaucoup sur l'intelligence émotionnelle avec son jeune public.

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En 2006, elle se sépare et déménage à Gatineau, elle ressort ses ciseaux et va chercher le sceau rouge qui reconnaît sa formation à l'échelle canadienne. Son fils, Richard le plus vieux,  étudie la psychologie à l'Université Laval et William est âgé de 8 ans. Jusqu'en 2009, elle travaille en salon de coiffure. En avril 2009, elle part faire le Chemin de Compostelle, 950 kilomètres à pied sur 42 jours. Elle compte y approfondir son côté spirituel. Elle part de Saint-Jean Pied de Port et marche 20 à 25 kilomètres par jour jusqu'à ce qu'une tendinite l'oblige à tempérer ses ardeurs. Elle vit le moment présent et fait des rencontres significatives en chemin. Elle atteint la cathédrale Santiago de Compostelle. Elle quitte Compostelle, mais Compostelle ne la quittera jamais.

Elle retourne à Kingston où elle travaille avec une clientèle pré-scolaire au privé, ce qui l'amène à faire un diplôme d'éducatrice à la petite enfance pour lequel elle est diplômée en 2014. Elle veut travailler au public parce que les besoins sont plus importants. Elle oeuvre au niveau des maternelles 4 ans en Ontario qui se déroulent sur 2 ans, ce qui est beaucoup plus intéressant pour les enfants.

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Elle démarre alors une activité très originale. Les fins de semaine, elle se rend au centre-ville de Kingston costumée et elle reste sans bouger comme une statue jusqu'à 4 heures d'affillée. Les gens s'approchent d'elle pour lui raconter leurs joies et leurs peines, de temps à autre elle bouge lentement pour faire voir qu'elle est vivante. Cette activité lui permet d'obtenir le prix du talent le plus inusité de Kingston en 2017.

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En 2018, elle prend la décision de revenir soutenir sa mère qui souffre de la maladie d'Alzheimer à La Malbaie. Elle visite sa mère tous les jours tout en travaillant à la Maison La Montée.  Sa mère décède le 18 septembre 2019 et son père le 30 novembre. Sa soeur aînée Cécile meurt subitement le 7 février dernier à Jonquière.

Heureusement, Diane a des outils pour faire face à ces deuils en série. Elle enseigne la méditation et est maître Reiki. Elle est professeur de yoga, animatrice de péda yoga et yoga du rire. Elle dit que ces outils et la force des amitiés charlevoisiennes retrouvées l'aide dans cette période. Elle observe et s'ouvre à ce que sera la suite de son chemin. Maintenant grand-mère, la vie se déploie de nouveau. Pour l'avenir, elle aimerait animer du yoga sur chaise pour les organismes, enseigner aux enfants dans les bibliothèques, mais il lui faut se recentrer avant d'entreprendre quelque chose de nouveau. Comme disent les anglais ''walk your talk'' qu'on pourrait traduire par les "bottines doivent suivre les babines". Elle apprécie le simple fait d'être en vie et vit le moment présent. Elle conclut en disant : C'est en aidant les autres que l'on s'aide soi même.

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