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Familles d’ici | La famille Fortin

Charlevoix

Jeu. 21 septembre 2023 2 minutes

Par Sylvain Dufour

Titre Les Fortin 11 24
Titre Les Fortin 11 24

Julien Fortin dit Bellefontaine naît le 9 février 1621 à Saint-Cosme-en-Vairais (Sarthe), aîné de Marie Lavye et Julien Fortin. Julien, ses deux sœurs et son frère deviennent orphelins de mère en 1628. Leur père se remarie en 1630. À l’adolescence, le jeune Julien apprend le métier de boucher que pratique son père et fréquente l’auberge de son grand-père Germain Lavye, reprise à son décès en 1633 par Mathurin Fortin, oncle du jeune Julien.

Robert Giffard, originaire de la région, vient à l’auberge vers avril 1650 pour recruter des colons. Julien Fortin et plusieurs de ses compatriotes, dont le tailleur Claude Bouchard, s’engagent et partent pour Québec. Sur la côte de Beaupré, Julien participe avec plusieurs autres colons et les alliés, Algonquins et Hurons, à la guerre contre les Iroquois armés par les Anglais.

Le 11 novembre 1652, Julien épouse Geneviève Gamache, une voisine 15 ans plus jeune que lui et sœur de Nicolas Gamache, seigneur de L’Islet. Ils ont 12 enfants dont 9 se rendent à l’âge adulte. Le 23 août 1657, Julien Fortin achète de Charles de Lauzon sa part d’un huitième de la seigneurie de Beaupré, pour 700 livres. Il la revend à Mgr de Laval pour 750 livres, le 11 février 1662.

Le quatrième enfant de Julien et Geneviève, Jacques, obtient en 1680 une concession du Séminaire de Québec à Petite-Rivière-Saint-François. Il s’y établit après son mariage du 11 juin 1689 avec Catherine Biville dit Picard. De leur vivant, Jacques et Catherine donnent des lots à leurs fils et leurs gendres pour qu’ils s’établissent. Un des quatre fils adultes, Joseph, a quitté la région pour aller à L’Islet. Jacques Fortin décède en 1730 à Petite-Rivière-Saint-François et son corps est inhumé au cimetière Notre-Dame-de-Bonsecours de L’Islet, où se trouve sa mère, « en presence de toutes La paroisse ». Catherine ne se remarie pas et meurt à Petite-Rivière en 1746. Trois fils propagent le nom à Baie-Saint-Paul et Petite-Rivière.

Avec la collaboration de Sylvain Dufour.
Des familles prennent racine sur la côte nord du Saint-Laurent, en aval de la côte de Beaupré, dès la deuxième demie du XVIIe siècle. Débutant à Baie-Saint-Paul, alors de la seigneurie de Beaupré, l’établissement français s’étend par la suite à Petite-Rivière-Saint-François (1676), à La Malbaie (1688), aux Éboulements (1709) et à l’île aux Coudres (1719). La région de Charlevoix devient le berceau de familles dont la nombreuse descendance se retrouve partout en Amérique du Nord.
Auteur de « La Malbaie, les premières années », Sylvain Dufour a grandi à La Malbaie au sein d’une famille qui s’y est implantée au début du XIXe siècle. Détenteur de plusieurs diplômes d’études supérieures, Sylvain est retraité d’une prestigieuse société d’État fédérale — le Centre de recherches pour le développement international.

Sylvain a travaillé avec le Musée de Charlevoix et Parcours Fil Rouge pour créer une série de balades généalogiques sur plusieurs familles de Charlevoix : Passeurs de mémoire. Le Musée et Parcours Fil Rouge vous invitent à une grande fête de famille dans vos villages d’origine. Visitez https://www.passeursdememoire.com/territoire/charlevoix

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