Personnalités du jour, Gens de Chez Nous, Chroniques
Personnalités du jour | Thomas Lepage-Gouin | Ah ! Les jolies colonies de vacances !
Mar. 5 septembre 2023 3 minutes
Par André Magny
Rassurez-vous, les camps de vacances Le Manoir et du Centre écologique de Port-au-Saumon, situés respectivement aux Éboulements et à La Malbaie, ne ressemblent en rien à la chanson satirique de Pierre Perret ! Un homme y veille au grain : Thomas Lepage-Gouin.
C’est certain que lorsqu’il était petit, Thomas Lepage-Gouin est tombé dans la marmite des colonies de vacances. De campeur qu’il était en 1999 au Manoir, il a gravi les échelons, passant de moniteur jusqu’au poste de directeur de ce même camp en 2015. Il est même président, depuis trois ans, de l’Association des camps de vacances du Québec.
Grand passionné de nature, ce qui l’allume encore après toutes ces années dans le monde des camps de vacances, « c’est de voir l’émerveillement des enfants » quand ils découvrent tout ce qu’il y a faire dans les deux camps. Et il y en a des activités ! Si à Port-au-Saumon, l’accent est davantage mis sur l’écologie avec des camps d’été en sciences naturelles, des sentiers d’interprétation, des séjours d’étude pour les plus vieux, au Manoir, on s’entraîne, on grimpe des murs d’escalade, on joue au foot, on nage et, bien sûr, on mange des guimauves au coin du feu. Si tout ça passe par le plein air, l’aspect interpersonnel joue un rôle primordial dans le développement de l’enfant ou de l’adolescent.
Pour Thomas Lepage-Gouin, il est indéniable que la programmation s’est raffinée. Les camps de vacances ont un aspect beaucoup plus professionnel qu’il y a 30 ou 40 ans.
Thomas Lepage-Gouin est le directeur à la fois du Camp Le Manoir et du Centre écologique de Port-au-Saumon
Se dépasser
Amateur de foot, de jeux de société et d’astronomie, le jeune directeur « aime les choses qui permettent de se dépasser comme l’hébertisme ». Mais avant toute chose, pour lui, les camps de vacances, quelle que soit la saison, sont un formidable levier pour l’autonomie. « C’est tellement essentiel », lance-t-il.
Est-ce pour se dépasser lui-même qu’il porte deux chapeaux de directeur ? « Je suis peut-être directeur des deux camps, mais j’ai avec moi des équipes pour me seconder aux deux endroits. Et puis, comme j’ai été moniteur, je suis capable de mettre leurs souliers, de mieux les comprendre. »
Le camp Le Manoir aux Éboulements a été fondé en 1965 par les Frères du Sacré-Cœur.
Thomas Lepage-Gouin n’est pas le genre de personne à se contenter du peu. Il aime aller voir ce qui se fait ailleurs. Dans certains pays européens, la place qu’occupent les camps dans la société dans le développement d’une personne est, selon lui, plus grande que ce qu’elle est au Québec. Certes, de l’aveu même de M. Le Page-Gouin, les camps de vacances demeurent tout de même un produit relativement cher. Cependant, le directeur des deux camps avoue qu’il y a des aides qui peuvent aller jusqu’à 75 % de rabais pour les familles moins bien nanties.
Si en tant que grand manitou, l’une de ses tâches est d’aller chercher fréquemment des revenus, il en existe qui sont peut-être plus enivrantes ! C’est le cas, par exemple, quand il faut s’attarder à de nouveaux éléments à proposer à la jeune clientèle. L’un de ceux-là est la mise en place d’un arbre en arbre, qui devrait être installé au printemps de 2024. Une autre façon pour Thomas Le Page-Gouin de créer des souvenirs et des sourires pour tous ces jeunes qui viennent dans Charlevoix.
Pour mieux comprendre la nature, la respecter et la protéger, un séjour au Centre écologique de Port-au-Saumon est tout indiqué.