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Jennifer Marchand, une naturaliste dévouée à la biodiversité et aux jeunes.

Dim. 2 décembre 2001 4 minutes

Jennifer Marchand, une naturaliste dévouée à la biodiversité et aux jeunes.
Jennifer Marchand, une naturaliste dévouée à la biodiversité et aux jeunes.
Depuis 11 ans qu'elle côtoie de près ou de loin l'organisme QUEPE. Et depuis le tout début où l'organisme est dans la région qu'elle talonne son supérieur en lui demandant: « Hey quand est-ce que je m'en viens dans Charlevoix là?». Si QUEPE est un rêve pour Jennifer, Charlevoix l'est autant plus. Pour cette fille de Montréal qui trippe biodiversité, quoi de mieux que notre région pour lui faire vivre sa passion? Et bien c'est ce printemps qu'elle a pacté son stock dans un entrepôt et qu'elle se mettra dans la peau du Charlevoisienne jusqu'en octobre. «C'est vraiment trippant, les gens sont fins. La région et ses habitants m'a vraiment ouvert les bras; ils sont intéressés par ce qu'on fait et nous donnent parfois des conseils de où aller, d'aller voir telle ou telle chose.

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Depuis 2005 Jennifer travaille en éducation relative en environnement dans des emplois variés comme dans des Parcs Nationaux, au Zoo de Saint-Félicien et chez QUEPE. Pour elle, c'est quelque chose de passionnant que d'expliquer la même chose de 1000 façons différente à un public allant des touts-petits aux plus grands. Autre chose qui la stimule c'est de voir la surprise dans les yeux des gens pour qui elle apporte des fanons de baleine, des crânes d'animaux, des peaux etc. Un peu comme dans le Train de Charlevoix dans lequel QUEPE fait sa propre mise en bouche de notre paysage et biodiversité Charlevoisienne. Les gens ne s'attendent pas (moi y compris) à toute l'information qu'ils peuvent recueillir en profitant d'une belle balade en train. Et ces belles balades est un rêve depuis longtemps réalisable pour cette naturaliste: « Quand je voyais passer les trains, le disait à ma patronne «un jour il faudrait, on va, animer dans les trains». Donc, quand l'occasion s'est présentée j'étais super contente. C'est vraiment un super beau partenariat. Tsé, je me lève le matin pour voir les plus beaux paysages de Charlevoix et je vais parler de ma passion avec les gens, que demander de mieux! ». (Une petite pensée pour les gens de Montréal qui travaillent dans des bureaux ;) )

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Charlevoisienne à temps plein et est pensez-y bien parce que toute sa famille est à Montréal. Sa famille qui bien entendu lui manque par contre elle ne s'ennuie pas du Boulevard Métropolitain et de tout ce qui s'y rattache ;) . Peut-être que dans un monde idéal la région aurait la chance de l'avoir plusieurs mois par année et qu'elle en serait une Charlevoisienne d'adoption à temps partiel.

Pendant ses études sa vie s'est faite en alternance entre Montréal et le Saguenay, région qu'elle adore.« Je suis une fausse fille de ville». Elle a fait une technique en millieux naturels à Saint-Félicien et plusieurs années plus tard elle fera un BAC, en adaptation scolaire à L'UCAC. Ce BAC non-complété était une façon pour elle ne développer sa deuxième passion; les enfants. Et aujourd'hui, après sa 18e année en camp de jour-camp de vacances elle est encore éblouie par tous ces enfants qui s'épanouissent avec la nature, qui vont chercher de la confiance en eux. Elle les voient grandir, évolué. Et ce qui est beau la dedans c'est que ces camps rallient et unifie tous les enfants, peu importe le budget familial, peu importe le statut social. « Depuis le tout début, nous ramassons des sous pour des jeunes pour qui les parents n'ont pas nécessairement l'argent pour les envoyer dans les camps. Et en même temps, c'est une sécurité alimentaire pour certains d'entres eux, c'est triste mais c'est vrai. Cette année, je n'ai pas les chiffres exacts, mais c'est une trentaine de jeunes que l'on a pu envoyer dans des camps de façon subventionnée et en partie. C'est énormément gratifiant. La nature devrait être accessible à tous.» Depuis deux ans, le Camp QUEPE était colocataire au Camp le Manoir et c'est une expérience vraiment super pour les jeunes et moniteurs-naturalistes. Les deux organismes s'échangent les jeunes pour leur faire découvrir le meilleur des deux mondes et les échangent sont vraiment surprenants. «Il y a une belle dynamique qui se créé et c'est vraiment agréable, les deux équipes n'en font qu'une. Chaque équipe garde sa couleur mais parfois le rouge et le vert se mélangent et ça fait Noel; c'est la fête me dit-elle en riant ( rouge étant la couleur des chandails du Camp le Manoir et vert celui de QUEPE).

Laissons nous sur l'anecdote préférée de Jennifer qui a su me faire rire et durant l'entrevue et durant l'écoute de l'entrevue: «Quand je suis sortie du secondaire, j'étais un peu mêlée. Je me suis envoyé en multimédia et je me suis dit: ben voyons, ca fit pas du tout! Ensuite, je suis allée faire un voyage umanitaire au Nicaragua et je me suis dit oh la la que je ne suis pas au bon endroit dans la vie. Je me suis donc posé la question qu'est-ce que j'aime faire dans la vie; être dans la nature. J'ai donc fait un test de personnalité au cégep qui me donnait trois choix: sois je pouvais être mime, omonière dans les Forces Canadiennes ou je pouvais être Directrice dans un camp de vacances». J'imagine qu'elle s'est demandée si c'était ben contingenté le mimisme… et qu'elle aura fait le meilleur choix de sa vie.

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Texte et photos: Jean Berg

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