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Karine Desbiens, la fille du Nord

La Malbaie

Lun. 1 juin 2020 3 minutes

Karine Desbiens, la fille du Nord
Karine Desbiens, la fille du Nord
Karine Desbiens est née à Saint-Siméon, plus particulièrement à la Rivière Noire. Son père opérait un garage de débosselage et sa mère était un ange gardien au CHSLD de Saint-Siméon. Elles sont 4 filles à la maison. Ses deux passions à l'adolescence sont le volley-ball et la photo. Elle se dirige en arts et lettres au Centre d'études collégiales en Charlevoix avec Élise Tremblay, Josiane Audet, Valérie Harvey, Ganaelle Roberge et d'autres qui ont fait leur chemin depuis.

En préparation de la vie professionnelle

À l'université Laval, elle butine entre rédaction, communication et orthophonie. Elle commence à faire de la pige dans différents journaux dont 3 semaines au Soleil, mais le mix ne fonctionne pas avec le caractère indépendant de notre personnalité. Elle travaille aussi chez Aldo chaussures pour payer ses études, mais le journalisme se profile comme étant un choix de carrière décent.  Karine est réservée, mais très déterminée. Son objectif à ce moment était de voyager avant de se poser pour de bon. Elle part donc en Argentine, elle visite le Chili, l'Uruguay et d'autres pays d'Amérique du Sud. Elle adore la langue espagnole.

Go North, young girl

De retour au Québec, son avenir se précise. Il y a un emploi pour les journaux de Trans Continental dans le nord du Québec. Elle se retrouve donc au journal La Sentinelle de Chibougamau et au Jamésien qui couvre la Baie James. Ce sont sûrement les journaux qui couvrent le plus de territoire au Québec. Mistissini à Chisasibi, il faut trouver la nouvelle et la relayer aux citoyens. Karine n'est pas chasseuse ni pêcheuse, ce qui peut être difficile à Chibougamau, elle peut toutefois s'adonner au ski de fond. En tant que journaliste, une grande partie de la population couverte est autochtone et plus particulièrement Cris. Lorsqu'elle va dans leurs communautés, elle a l'impression d'être en voyage dans un autre pays tellement les différences culturelles sont présentes. Des articles en anglais sont aussi publiés pour mieux rejoindre certaines communautés.

Propriétaire

De ces années de jeune journaliste début trentaine, elle se souvient d'une longue entrevue que lui avait accordé Jean Charest. Malgré tout le mal qu'on dit de lui aujourd'hui, il était une personne très ouverte et sympathique. Ses patrons lui offrent le poste d'éditrice des journaux, elle accepte sans hésiter. Après quelques années, elle a fait le tour du jardin et pense à s'en aller. Coup de théâtre, Transcontinental, propriétaire des deux journaux lui offre de lui vendre les médias. Elle accepte immédiatement et devient propriétaire et éditrice, ce qu'elle est toujours aujourd'hui. Elle gère cette transaction toute seule face à une panoplie d'avocats. La Sentinelle qui couvre Chibougamau et Chapais tire hebdomadairement à 2500 exemplaires. C'est un journal payant livré par 40 jeunes étudiants et étudiantes. Le Jamésien est imprimé à 9000 copies et est envoyé par la poste. Karine continue à écrire des articles et vend de la publicité, elle a un journaliste à temps plein et plusieurs collaborateurs. Les journaux sont disponibles sur internet.

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Charlevoix n'est pas très loin parce que le montage graphique des journaux est fait par l'agence BIX sur la rue Nairn à La Malbaie. Karine en est déjà à sa cinquième année comme propriétaire. Comme elle revient de temps à autre dans Charlevoix, elle tombe en amour avec l'ancienne maison de Roland Gagné construite en 1907 au quai de Pointe-au-Pic et elle en fait l'acquisition. Elle y fait d'ailleurs son confinement tout en continuant à gérer ses deux journaux en télé-travail. C'est ainsi que j'ai pu la rencontrer à deux mètres. Une autre Charlevoisienne qui fait sa marque dans le monde des médias. Je crois que notre région est probablement, toute proportion gardée, le plus grand réservoir du journalistes et techniciens, tous médias confondus, pour l'ensemble du Québec. Karine est encore jeune, nul ne sait ce que l'avenir lui réserve mais être propriétaire de 2 journaux avant l'âge de 40 ans ce n'est pas rien.

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