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La richesse de l'écoute ! Portrait de Fernande Côté !

Saint-Hilarion

Dim. 29 janvier 2017 3 minutes

La richesse de l'écoute ! Portrait de Fernande Côté !
La richesse de l'écoute ! Portrait de Fernande Côté !
Par Marc Larouche

SAINT-HILARION : «Je suis chanceuse. La vie me donne l'occasion d'aider mon prochain. C'est une grande richesse». Les bonnes oeuvres de Fernande Côté de Saint-Hilarion ne se comptent plus. Son engagement soutenu au sein de plusieurs organismes sociaux de la région et pour diverses causes l'a aidé à cheminer dans une vie qui n'a pas toujours été tendre envers elle.

«Je fais du bénévolat depuis 40 ans je dirais. Je ne compte pas les années. Pour moi, c'est naturel», dit-elle. «Mes parents n'avaient pas le temps de faire d'actions bénévoles. Avec 10 enfants, ma mère avait beaucoup de travail à la maison et mon père, agriculteur, avait la santé fragile.»

Son père, Égide Côté de St-Hilarion et sa mère, Luciana Tremblay de Petite-Rivière-Saint-François, ne se sont vus que trois fois avant de se marier. «Ça allait vite dans ce temps-là. Pour ma part, j'ai fréquenté mon mari 8 mois avant de me marier.Dans ce temps là, les parents avaient hâte que les enfants partent. Ils disaient «mariez-vous ou lâchez-vous», dit la première de la famille, qui a arrêté tôt l'école pour prendre soin de ses frères et soeurs et épauler sa mère dans les tâches quotidiennes.

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Héritage de sa grand-mère

«Peut-être que le goût du bénévolat me vient de ma grand-mère. Elle disait souvent qu'elle allait aux malades. Moi, je réalise mes actions bénévoles à l'hôpital de Baie-Saint-Paul. Je vais aider en soins palliatifs, de même qu'au Centre Pierre Dupré, j'aide aux célébrations de la parole, je suis sacristaine à St-Hilarion, responsable de la liturgie, des filles D'Isabelle et j'en oublie.»

La richesse de l'écoute, ce sont aussi les paroles qui sortent de la bouche de ces gens qui attendent la mort, sont contents leurs vies, sereins, honnêtes, vrais. «Les entendre fait du bien. Ils disent d'arrêter de s'en faire pour rien et de profiter de la vie au jour le jour. Ils ont une grande paix intérieure.»

Ses deux enfants, Marjolaine, 56 ans et Marcel, 53 ans, ont quitté la maison depuis longtemps. Aider les autres l'aide-t-elle même. «On rencontre des gens, on les écoute, ça ne prend pas grand-chose pour aider vous savez, et lorsque vient notre tour, le réseaux social qui s'est tissés autour de nous vient à notre aide aussi».

Parce que l'année 1984 fût très éprouvante. Le 24 mai, Fernande Côté perdait son garçon de 22 ans et deux mois plus tard, le 25 juillet, son mari mourait accidentellement à son tour. «Je vivais comme dans un nuage. Je n'étais pas là. Je me demandais pourquoi. Heureusement, mes amis m'ont beaucoup supporté moralement. Ma grande foi m'a aussi aidé à passer au travers.»

Mme Côté est aussi engagée depuis 30 ans dans la Fondation pour les Amis du père Armand Gagné, une activité spaghetti qui permet d'amasser des fonds pour que l'homme de Dieu puisse poursuivre sa mission d'aider les enfants malades au Guatelama. «Nous amassons 15 000 $ depuis 30 ans». Un calcul rapide permet de situer la somme amassée à 450 000 $ ! Un exploit digne de mention.

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Le père Joseph Ocala du Cameroun lui est aussi reconnaissant de l'avoir aidé dans ses bonnes oeuvres en Afrique. «Ça fait longtemps. Il avait 16 ans et en a maintenant 59.

Fernande Côté encourage les jeunes à pratiquer des actions bénévoles. «On génère des sourires. Ça n'a pas de prix», conclut celle qui a été choisie par le Comité de pastorale de Saint-Hilarion comme Femme de l'année en 1995.

 

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