Chronique | Livres d’ici
Mar. 11 juillet 2023 2 minutes
L’histoire de La Malbaie pendant le Régime français
Le 5 juillet 2023
Le livre intitulé La Malbaie; les premières années, raconte les débuts de La Malbaie durant le Régime français. Il nous fait découvrir les familles qui y ont vécu ou travaillé entre 1687 et 1760, de même que les personnes qui s’y sont établis dans les premières années du Régime anglais au début duquel la seigneurie de La Malbaie a été scindée et concédée à deux Écossais. Il s’agit, entre autres, des Brassard, Dufour, Gagnon, Guay, Maltais et Simard.
Concédée pour la première fois en 1653, la seigneurie de La Malbaie ne fut pas développée avant la fin de 1687. C’est à ce moment que des marchands de Québec se sont associés pour y créer la première ville de ressources du Canada, qui était constituée initialement d’un camp de bûcherons et d’une scierie. Les premiers moulins à scie furent érigés en 1688 au Nord-Est-de-la-Rivière. Dès que suffisamment de terres furent défrichées pour soutenir l’industrie locale, un moulin à farine fut également érigé sur la rivière Mailloux. La première chapelle vit le jour en 1692, sur le site actuel de l’église de La Malbaie. Quelques familles s’installèrent à La Malbaie. Elles y restaient le temps de leur contrat de travail ou jusqu’à leur retraite avant de retourner dans leur village d’origine. Jamais les marchands ne donnèrent de concessions à des censitaires.
Malgré tous leurs efforts, les marchands ne firent jamais de profit à La Malbaie et y engloutirent beaucoup d’argent. Juste avant son décès, le dernier d’entre eux, François Hazeur, transféra la seigneurie à deux de ses fils entrés en religion. Cette dotation sauva la seigneurie de la faillite générale de l’ensemble de sa succession. Elle déclencha aussi une guérilla administrative entre les chanoines héritiers et l’administration coloniale concernant les droits de chasse et de traite sur le territoire de la seigneurie. De guerre lasse, après plus de 11 ans de conflits, les frères Hazeur se résolurent à vendre la seigneurie à la Couronne. Commença alors une période d’exploitation contrôlée par l’État, avec des plans grandioses et peu de moyens. Sous la gouverne des fonctionnaires, La Malbaie a vivoté jusqu’à l’arrivée, en 1745, d’un nouvel économe qui lui a fait prendre de l’essor.
Pour en savoir plus :
Voir le livre « La Malbaie; les premières années » disponible au magasin Tou-et-Cie de La Malbaie et au Musée de Charlevoix.
L’auteur, Sylvain Dufour, a de profondes racines à La Malbaie. Petit-fils de Louis-Philippe Dufour, ancien maire de La Malbaie (1964-1965) et fondateur de la Ferme de la Poulette Grise, il a poursuivi des études supérieures en génie et s’est consacré à la recherche pour le développement international. Toujours intéressé au processus de développement, à l’histoire de sa famille et à celle du village de son enfance, La Malbaie, où sa famille s’est implantée au tout début du XIXe siècle, sa retraite lui a permis d’approfondir cette période méconnue de notre histoire.
par Sylvain Dufour