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Martin Cauchon : la politique dans le sang pour un gars de Rivière-Malbaie !

Mar. 10 octobre 2017 6 minutes

Martin Cauchon : la politique dans le sang pour un gars de Rivière-Malbaie !
Martin Cauchon : la politique dans le sang pour un gars de Rivière-Malbaie !
Texte: Marc Larouche

Il a occupé des postes clés en tant que ministre au sein du gouvernement libéral de Jean Chrétien. Avocat de formation, il est maintenant l’unique propriétaire du Groupe Capitale Médias, qui compte parmi les plus importants au Québec. Les plus beaux souvenirs de sa jeunesse sont chez nous, dans Charlevoix, la région qui charme encore Martin Cauchon.


«Charlevoix pour moi, c’est tout. Ce sont mes racines, ce que je suis. Quand j’y vais, je me sens véritablement chez moi», dit celui qui partage son temps entre les journaux «Le Soleil» de Québec, «Le Quotidien / Le Progrès» de Saguenay, «Le Droit» d’Ottawa, «La Tribune» de Sherbrooke, «Le Nouvelliste» de Trois-Rivières et «La Voix de l’Est» de Granby.


Martin Cauchon est originaire de Rivière-Malbaie. Sa mère, Ghislaine Dufour, a élevé quatre enfants avec son père, Marius, charpentier menuisier.


De l’école Laure Conan à Félix-Antoine Savard, il a étudié aussi au campus Notre-Dame-de-Foy, puis à l’Université d’Ottawa en droit. Sa passion politique lui a alors permis de côtoyer les politiciens de l’époque.


Son désir d’œuvrer en politique, qu’il caressait depuis son enfance, l’a mené jusqu’en Angleterre, ou il a obtenu une maîtrise en droit international des affaires à l’Université d’Exeter.


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Passionné de politique, il a affronté Brian Mulroney dans la circonscription de Charlevoix en 1988 alors qu’il avait à peine 25 ans. S’il a été défait, ce n’était que partie remise.


De grandes réalisations


Après ses études, alors qu’il menait une brillante carrière en droit, Martin fait le grand saut et réalise son rêve. Élu pour la première fois en 1993 au fédéral dans la circonscription d’Outremont, où il habite, il occupe jusqu’en 2003 des postes très importants : Secrétaire d'État à l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, Ministre du Revenu national, Ministre de la Justice et Procureur général du Canada.


«La politique, c’est un milieu difficile, mais tellement gratifiant. Comme ministre, tu peux tellement faire de belles réalisations.» Il ne peut si bien dire. Durant ses années comme ministre, il a fait adopter plusieurs importants projets de loi qui ont eu des incidences directes sur la qualité de vie et l’avancement de la société canadienne. Tout cela grâce à la philosophie … de son père !


«Il disait toujours que le problème avec les gouvernements, c’est qu’ils imposaient aux régions des programmes murs à murs qui sont bons pour les grands centres, mais pas adaptés aux régions. C’est avec ses paroles en tête que j’ai développé des projets tenant compte de ces spécificités. J’ai aidé au développement régional durant 5 ans».


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La réforme du service des douanes, permettant l’utilisation de nouvelles technologies de gestion des risques, le programme «Campas», devenu «Nexus», visant à faciliter le passage aux douanes entre les États-Unis et le Canada aux voyageurs à faible risque, des projets de loi sur la légalisation du cannabis, le mariage des conjoints de même sexe, la protection des enfants contre la pornographie juvénile et la protection de la fraude sur les marchés financiers, pour ne nommer que ceux-là, lui sont tous associés. Cauchon, qui avait toujours supporté Jean Chrétien, a quitté la politique à l’arrivée de Paul Martin. «J’avais le choix de continuer ou revenir à une vie plus normale. Je savais que je perdrais mon ministère.


Et aussi, j’avais une famille. Un jour, j’avais demandé à ma conjointe de me réveiller le samedi, afin que je déjeune avec les enfants. Un de mes fils a alors demandé à sa mère : «Papa, il habite où lui ?». Ça fait réfléchir. J’ai choisi de revenir avec eux.»


Groupe Capitale médias, un défi d’avenir


L’aventure de Groupe Capitale médias s’est présentée par hasard. «Je suis un gars de région. Lorsque j’étais en politique, les journaux que je lisais chaque matin étaient ceux dont je suis actuellement propriétaire. C’est primordial d’avoir des journaux en région, d’avoir le reflet du dynamisme culturel de partout, afin de conserver une saine vie démocratique. Je savais que les journaux étaient  disponibles à la vente et la transaction a été réalisée.»


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La situation de la presse «papier» a déjà été meilleure. Avec ses six publications, Groupe Capitale médias regarde vers l’avenir. «Oui, les modèles d’affaires ont basculé. Nous sommes en révision et nous trouverons des solutions. Vous savez, on est encore loin de la fin du tirage papier. Oui il y a un paquet de nouvelles plates formes numériques qui sont apparues qui viennent prendre leur part de marché, mais les derniers sondages de la Canadian newspaper association disent que le papier vient encore au premier rang comme source d’information avant le téléphone intelligent, les sites Internet des journaux et la tablette électronique. Nos différentes plates-formes exploitent l’ensemble de ces créneaux».


De beaux souvenirs

Martin Cauchon ne conserve que de beaux souvenirs des 17 ans passés dans Charlevoix. «Comme mon père était charpentier-menuisier, je travaillais beaucoup avec lui sur la construction. En été, je travaillais aussi chez un cultivateur, un monsieur Dufour. On faisait les foins, on s’occupait des vaches, des poules, on cueillait les petits fruits. Tout cela se faisait en harmonie avec la nature. J’ai adoré cette période», dit celui qui habite Montréal et revient dans Charlevoix généralement en été pour visiter la famille, jouer au golf, marcher en montagne, taquiner le saumon et la truite et faire le plein d’air frais.


«J’aime contempler le fleuve, c’est tellement magnifique. Il y a un endroit que j’aime particulièrement et que curieusement je n’ai découvert qu’il y a 7 ou 8 ans, à Baie-des-Rochers. Je connaissais la magnifique vue sur les petites iles au quai, mais il y a aussi une toute petite plage, accessible par un sentier. Une fois rendu, on se sent véritablement ailleurs».


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Reviendra-t-il y résider un jour ? «J’aimerais ça, mais pas à temps plein. J’aimerais y avoir un pied à terre à ma retraite, à 100 ou 110 ans», blague-t-il. Lui et sa conjointe, Dorine Perron, ont trois enfants : Charles, 18 ans, François, 17 ans et Catherine, qui aura 15 ans en juin. Y a-t-il de la relève politique ?


«Charles est un artiste. Il désire être architecte. Je verrais peut-être Francois, qui excelle en marketing et en relations publiques. Je ne serais pas surpris que Catherine, qui désire étudier en médecine, se laisse aussi tenter. Elle a une excellente capacité d’organisatrice. Mais l’important, c’est qu’ils soient heureux», conclut Martin, dont le souvenir le plus marquant de Charlevoix est certainement similaire à celui des 45 ans et plus.


«Lorsque j’étais jeune, le lieu de rassemblement, c’était le quai de Pointe-au-Pic. Après le souper, tout le monde se retrouvait au quai, pour pêcher, manger une crème molle, jaser, tout le monde était là. C’était vraiment du bon temps».

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