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Gabriel Tremblay Grenier, saisir la balle au bond pour sauver des vies

Baie-Saint-Paul

Jeu. 14 mai 2020 4 minutes

Gabriel Tremblay Grenier, saisir la balle au bond pour sauver des vies
Gabriel Tremblay Grenier, saisir la balle au bond pour sauver des vies

Né à Baie-Saint-Paul, mais avec une famille et des origines fortement ancrées à L'Île-aux-Coudres, Gabriel Grenier Tremblay a un parcours très inspirant pour un jeune homme de 33 ans. Son père Michel Tremblay est très connu pour avoir géré pendant des décennies la quincaillerie Ovila Dufour à l'Ile. À la retraite il s'adonne maintenant à la sculpture artisanale avec du bois de grève ce qui démontre une fibre créative dont Gabriel a probablement hérité. Sa mère est aussi une institutrice de maternelle que beaucoup de gens connaissent.


Les premières expériences de travail de notre personnalité détermineront le reste de son cheminement puisque c'est à TV-CO qu'il travaille pendant 3 étés et même plus à titre de cameraman et monteur ce qui lui donne la piqûre des médias et de la création télévisuelle. Après un an au CECC pour bien affirmer son choix, il est accepté en ATM (Arts et technologies des médias) au Cégep de Jonquière où il reste 3 ans entrecoupés de son travail d'été à TV-CO. À Jonquière, il a choisi le profil postproduction qui le mènera à une super carrière en publicité à commencer par un an à Toronto à la suite de son stage de fin d'études. Comme il veut revenir au Québec, il accepte l'offre d'une compagnie de Montréal qui fait dans la publicité et les effets spéciaux. Il est maintenant directeur de création et partenaire pour SHED qui fait, entre autres, les publicités d'IGA ou on utilise un grand nombre de personnages conçus entièrement par ordinateur. C'est sous la gouverne de Gabriel que sont créés les concepts et la réalisation des publicités.


Il y a 3 mois il est tombé sur un article dans La Presse parlant du concours international de création d'un respirateur artificiel en lien avec la pandémie de COVID-19. Il avait déjà réalisé des projets avec ses amis d'enfance, dont Louis-Pierre Fortin et il s'est dit qu'il avait le goût de relever le défi. Il n'avait pas arrêté une de ses passions, la programmation informatique, malgré qu'il n'en faisait plus professionnellement. D'ailleurs vers l'âge de 14 ans, il faisait beaucoup de sites web pour 50$ dont celui de la municipalité de L'Île-aux-Coudres.Quand Louis-Pierre lui a dit que ça prenait un docteur il est retourné à ses racines marsouines vers Jean-François Bouchard installé à Havre-Saint-Pierre.


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Pendant un mois et demi, ils ont travaillé sans répit sur le respirateur de 20h à 3h du matin pratiquement tous les jours pour Gabriel. Lui était responsable du module de commande sur écran tactile du respirateur. Ils ont travaillé 90% du temps en parallèle, chacun dans leurs spécialités en allant chercher un autre programmeur et un ingénieur en électricité dont on vous parlera demain. Ils se sont réunis quelques fois virtuellement pour coordonner la création de la machine. Comme dit Gabriel, ils sont allés chercher le meilleur de chacun dans leurs forces respectives pour donner un résultat exceptionnel. En plus, Gabriel a réalisé un logo, une vidéo de présentation et un site web pour le ''Lung carburator'' puisque la suite sera de convaincre des fabricants de la manufacturer. Cette partie sera faite par les responsables du concours. Pour maximiser leurs chances de gagner, puisque McGill est une université anglophone, les outils promotionnels sont en anglais. Gabriel savait qu'ils avaient bien performé et que leur projet était de très bon calibre, mais jusqu'à être dan parmi les 3 premiers parmi plus de 1000 participants est vraiment satisfaisant d'autant plus que la bourse minimum qu'ils toucheront est de 50 000$. Gabriel décrit sa sensation comme du soulagement, ils se sont donnés à fond, mais ils ont gagné. Les deux autres projets qui partagent la finale viennent de Montréal et du Brésil. Cette dernière travaillait sur un projet de respirateur depuis 3 ans tandis que Charlevoisiens n'ont eu qu'un mois et demi.


Déjà il est prévu que l'argent de la bourse servira, au moins en partie, à améliorer le respirateur pour qu'il fasse une différence dans le monde de la santé, notamment dans les pays pauvres. Il y a de quoi d'être de nos 3 créateurs charlevoisiens, leurs 2 complices et tous les amis et fabricants de pièces qui les ont aidé dans ce projet fou. Je n'ai pas souvent été aussi impressionné par l'ingéniosité des jeunes de chez nous. Bravo et merci de bien représenter Charlevoix à un niveau de création aussi élevé


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