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Rachid veut aider son village

Partout dans le monde

Ven. 7 janvier 2022 3 minutes

Rachid veut aider son village
Rachid veut aider son village

C’est Rachid Boulidam qui m’a contacté. Je le connaissais déjà pour l’avoir rencontré avec un de ses confrères à une occasion. Il faut dire que les Marocains et les Africains en général ont un certain attrait envers ma personne. Ayant visité le Maroc à 7 reprises et la Tunisie une fois, je suis en mesure de comprendre intimement ce qu’on me dit lorsqu’on parle de ces pays. Je les ai visités non pas comme un touriste, mais avec des gens de la place qui m’ont raconté toute leur histoire, qu’ils aient été professeurs ou médecins. J’ai parcouru ces pays bien au-delà des grandes villes. On m’a raconté l’histoire millénaire de ces contrées maintenant musulmanes, mais qui ne l’ont pas toujours été. On m’a montré le beau comme le laid, le facile comme le difficile. J’ai surtout vu la beauté des humains, peu importe leur richesse ou leur religion. Nous partageons les mêmes valeurs universelles : le travail, la famille, l’amour et l’humour.


Rachid vient du bled, ce qui veut dire d’un village éloigné de presque tout sur des terres arides où les gens vivent encore souvent à l’ancienne où le voile des femmes a bien plus à voir avec une tradition millénaire qu’avec une religion. De même que l’habit des hommes adapté au climat extrême de chaud et de froid du désert. Le village s’appelle Anzad, la ville la plus roche est Tiznit, l’entrée du grand sud marocain.


Tiznit, l'entrée du désert

Les habitants sont en grande majorité Berbères qui sont ceux qui étaient là avant l’arrivée des Arabes au 7e siècle. Ils parlent Amazigh, la langue de leur peuple, mais ils parlent souvent aussi l’arabe et pour les plus jeunes qui vont à l’école, le français. Il n’y a pas d’eau au village, il faut marcher très loin pour aller en chercher au moment où Rachid fait son cours primaire. Pour se rendre au lycée, il faut marcher 10 kilomètres sous de grandes chaleurs pour aller à l’école, mais le désir de réussir permet de relever ce défi physique. 50 à 60 familles vivent à ANZAD de l’agriculture et plus particulièrement de l’argan doit on fait une huile très recherchée. C’est tellement bon que les chèvres grimpent aux arbres pour s’en régaler.


La plus proche épicerie est à 5 kilomètres. Les gens se réunissent chez celui qui a un poste de télévision pour passer les soirées. On est au 21e siècle au Maroc. Les habitants d’Anzad travaillent souvent à Agadir, la grande station balnéaire pour gagner de quoi vivre. Rachid y déménage pour poursuivre ses études, il décroche un BAC scientifique et une licence universitaire en chimie. C’est cependant en tourisme qu’il va travailler notamment dans le secteur de l’entretien des chambres d’hôtel. Il se rend aux journées du Québec à Casablanca, la plus grande ville du Maroc où il a un entretien avec des recruteurs de la firme ACCOR dont fait partie le Manoir Richelieu. On connaît la suite, il est devant moi au Café Chez Nous en ce jour de décembre et son but est d’aider son village. Son expérience personnelle qui l’a amené jusqu’au Québec peut faire en sorte que d’autres enfants aient les mêmes chances que lui ici ou ailleurs.


L’association ANZAD de développement travaille à donner aux enfants du bled des outils pour leurs développements et leur épanouissement, c’est pourquoi pour leur santé physique, le projet est d’installer des jeux pour les plus petits et un vrai terrain de soccer. Rachid aimerait pouvoir supporter concrètement ce projet porteur d'espoir pour les petits du village ne serait-ce qu'en envoyant un peu d'argent ou de l'équipement. Si jamais cette cause vous interpelle vous pourvez communiquer avec moi ou Rachid pour aider ce village à donner une meilleure vie à ses enfants.


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