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Jardins Les Quatre Vents : heureux qui comme Francis… (Partie 2)

La Malbaie, Charlevoix, Cap-à-l'Aigle

Ven. 14 juillet 2023 3 minutes

Jardins Les Quatre Vents : heureux qui comme Francis… (Partie 2)
Jardins Les Quatre Vents : heureux qui comme Francis… (Partie 2)

Par André Magny


« Financier au sang bleu » comme l’a déjà surnommé le Washington Post, Frank Cabot, protecteur de ces jardins qu’on ne soupçonne même pas d’exister, a fait des Quatre Vents l’un de ses écrins de choix. Le visiteur sera étonné à la fois par la vue de tous ces paysages conçus pour lui rappeler les voyages du maître des lieux, mais aussi par les sonorités musicales qui s’en dégagent.



Au-delà du millier d’espèces florales offertes au visiteur, celui-ci aura le privilège, s’il accède aux Quatre-Vents, de se sentir également comme s’il était quelque part en Chine, au Japon voire en Inde quand une vache Highland trône au centre d’une arche vue à Calcutta par M. Cabot.






Un jardin à la japonaise en plein Charlevoix. Vraiment ?! C’est pourtant le cas. On y retrouve dans le havre de paix de la famille Cabot la réplique d’une jolie maison nippone et on se met à imaginer le déroulement de la cérémonie du thé. Tiens, un ouvrier d’origine japonaise est en train d’aménager un autre petit bâtiment non loin de cette jolie maisonnette. C’est que la famille tient à garder l’exactitude esprit des lieux.


Plus loin, un joli pont, lui aussi d’inspiration asiatique. À l’observer, on lui trouve un petit quelque chose de celui qui orne Giverny, non loin de Paris, dans les jardins qui servirent de décor à l’inspiration du célèbre Monet. Une statue de Bouddha nous fixe tout en bas d’une fausse chute installée.


L’une des grandes qualités des Quatre-Vents, c’est de rendre discrète l’intervention humaine. Le système d’arrosage se voit fort peu. C’est encore plus méritant à partir du moment qu’on sait que la vie du jardin réside dans les mains d’un seul jardinier de la région, qui se fait discret devant les nombreuses lentilles. Il a certes de l’aide au cours de la saison estivale, mais sinon Monsieur Rénald est le seul qui manie le râteau et la cisaille.


Trenet côtoie des grenouilles


Les célèbres jardins de La Malbaie, l’œuvre maîtresse du financier américain qui avait fondé Garden Conservancy en 1989 pour préserver les jardins importants risquant d’être perdus après la mort de leurs créateurs, savent aussi faire sourire. C’est le cas quand on découvre à la fin d’une allée un ensemble de grenouilles en train de jouer du jazz ou dans un autre racoin une sonate à la nature.


Et tout à coup, au rez-de-chaussée du pigeonnier résonne la voix de Charles Trenet avec la chanson culte des lieux Un jardin extraordinaire pendant que sur les murs apparaît un poème sur le temps qui passe. Pourquoi Trenet ? Parce qu’il a déjà visité les Jardins.



L’histoire ne dit pas si ce sont les Jardins qui ont inspiré le Fou chantant ou si la chanson avait été écrite avant son passage.


Quoi qu’il en soit, grâce à la collaboration entre la famille de Frank Cabot et le travail remarquable des guides de la CÉPAS, si les portes du Jardin ne sont pas toujours ouvertes, il importe de rappeler que les quatre visites effectuées au cours de l’été permettent aux Charlevoisiens et Charlevoisiennes d’ouvrir les yeux devant tant de beauté et de mieux comprendre la nécessité de protéger un tel joyau.


Crédit : toutes les photos choisies sont d’André Magny




Voici d'autre photos signées Philip Poirier





Merci à Philip Poirier

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