Chronique d’un photographe | Une île au loin

Par Jean-Pierre Lapointe

Saint-Joseph-de-la-Rive, 21 juillet 2020.

Mordu de photographie, ça ne peut pas toujours être comme nous le souhaitons. Je dirais même que Dame nature décide pas mal tout le temps si elle nous fera grâce de ces merveilles. Nous pouvons un peu, je dis bien un peu, nous fier aux prévisions météo, mais encore là, c’est loin d’être une science exacte.

Donc, la veille, je souhaitais photographier la comète Neowise dans un champ de Saint-Hilarion avec comme décor les magnifiques montagnes que je chéris. En après-midi, le repérage étant fait, j’avais le temps de monter le mont du lac des Cygnes pour le plaisir, mais en commençant mon ascension, un super orage m’en a empêché, m'obligeant à faire demi-tour. Retour à la case départ.

Revenu à mon point d’observation dans le champ, après des orages violents, le ciel est resté en bonne partie couvert de ces gros nuages sombres et menaçants. Patience me dis-je.

Le ciel fut finalement bondé de couleurs chaudes au coucher de l’astre du jour avec des millions de perles cristallines sur l’herbe, mais il ne me permit pas de voir ladite comète. Une autre fois… peut-être.

Une fois revenu à la maison, chez des amis à St-Joseph-de-la-Rive, j'ai mis mon cadran pour le lever du soleil à 5h10. Je devais me reprendre. Ayant estimé que le trajet me prendrait environ 40 minutes pour me rendre jusqu’au tunnel du CN, je suis parti à la hâte avec mon équipement dans l'espoir d’arriver à temps. J’avais le pressentiment que j’aurais dû me lever plus tôt. Je n’avais pas pris en contre le sol, oui les millions de cailloux qui recouvrent le terrain de la voie ferrée ce qui rendait ce trajet beaucoup plus long que prévu. Ce n’est pas le genre de sol sur lequel ils aiment marcher. Je me suis quand même rendu à destination, mais j’ai manqué le lever du soleil de 15 minutes environ. J’ajouterai donc 15 minutes de plus la prochaine fois que je voudrai faire ce genre d'exercice :-)

Mais pour me consoler, en revenant de cette marche de près de 10 km, L’Isle-Aux-Coudres devant moi baignait dans cette belle lumière dorée sous un ciel qui annonçait une journée parfaite au son des douces vagues à l’air salé :-)

Exposition virtuelle «Capteurs d'images» du musée de Charlevoix
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