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Une photo une histoire, Souvenirs

Une photo une histoire | Abitibi

Charlevoix

Dim. 26 mai 2024 2 minutes

Par Christian Harvey

Abitibi 8 Le Soleil S M SHC
Abitibi 8 Le Soleil S M SHC

Dans son édition du 3 août 1935, le journal Le Soleil de Québec présente cette photographie d’un groupe de 50 Charlevoisiens à la gare du Palais à Québec à destination de La Sarre pour aller rejoindre le canton Rousseau, en Abitibi.

La crise économique des années 1930 frappe durement au Québec comme ailleurs dans le monde. Le chômage atteint alors des sommets. Il faut remédier à cette terrible situation. Face à cela, l’idée d’ouvrir de nouveaux territoires québécois à la colonisation est retenue comme solution par l’État. Il faut alors déplacer des chômeurs de la ville vers des terres à défricher en Gaspésie et tout particulièrement en Abitibi. Dans Charlevoix, des journaliers, des marins, des bûcherons sans emplois et des agriculteurs mal lotis sont invités à se diriger vers l’Abitibi pour pratiquer la culture du sol. Une approche surprenante pour des lots souvent situés au nord du 49e parallèle faisant aujourd’hui partie de la région administrative du… Nord-du-Québec. L’opération connaît un succès mitigé.

Comme la légende de la photographie l’indique, des enfants et des femmes font partie du voyage. Le journal raconte :

« Le recrutement de ce second groupe des colons du comté de Charlevoix se fit avec rapidité et une aisance tout à fait remarquable, ce qui prouve que la population de cette région a foi dans le succès du plan de colonisation qui s’exécute actuellement. […] Les colons de ce groupe venant de plusieurs endroits différents, les autobus durent, pour les recueillir, passer par les paroisses des Éboulements, de La Malbaie, de Ste-Agnès et de St-Hilarion pour les grouper finalement à la Baie St-Paul. »

Quelques jours plus tôt, le 15 juillet 1935, un premier départ de 22 Charlevoisiens vers l’Abitibi s’effectue. Près du tiers d’entre eux proviennent de la paroisse de Clermont, ce qui démontre bien les résultats significatifs obtenus par l’abbé Félix-Antoine Savard. Le deuxième groupe dont il est question ici amorce son déplacement le 30 juillet; arrivés à la gare de Québec, ils partent ensuite en train vers La Sarre en Abitibi pour un voyage d’une durée de 19 heures. Ils auront à faire, à l’arrivée, 16 milles en camion pour se rendre jusqu’à la rivière Turgeon dans le Canton Rousseau. Alors, ils devront choisir leurs lots et commencer les abatis en vue de pouvoir s’établir. Pour les premiers temps, ce sont seulement des pères de famille qui arrivent sur place. Plus tard, leurs familles les rejoignent sur le nouveau lot de colonisation qu’ils viennent de défricher.

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