Une photo une histoire, Souvenirs
Une photo une histoire | La chapelle protestante de Pointe-au-Pic
La Malbaie, Charlevoix, Pointe-au-Pic
Dim. 7 avril 2024 1 minute
Par Christian Harvey
La chapelle protestante de Pointe-au-Pic
Sur cette photographie prise autour de 1885, on reconnaît la chapelle protestante de Pointe-au-Pic, un riche et original legs de la villégiature dans Charlevoix.
En 1865, des membres de l’Église d’Angleterre (anglicane) et de l’Église presbytérienne d’Écosse se regroupent pour voir à la construction d’un lieu de culte qui n’existe pas alors dans une région très majoritairement francophone et catholique. C’est l’entrepreneur Hubert Warren de Pointe-au-Pic qui obtient, à l’été 1866, le mandat d’ériger le bâtiment qui est finalement complété au mois d’août 1867.
D’abord connue sous le nom de l’Union Church, une grande liberté religieuse s’y exerce puisque les cultes presbytérien et anglican y sont célébrés. Le nom le plus connu de la chapelle demeure toutefois The Murray Bay Protestant Church.
Le bâtiment de la chapelle a subi de nombreuses améliorations au fil des ans Construite en bois (comme à l’époque de la photo), la chapelle est recouverte d’un revêtement de pierre en 1909 sous la direction du réputé entrepreneur et architecte Jean-Charles Warren.
Le clocher de pierre de la chapelle est remarquable. Il s’y retrouve aussi de magnifiques vitraux, des plaques commémoratives en l’honneur de nombreux estivants, une horloge extérieure ainsi que des torches et des rampes en bronze aux entrées. Il faut aussi signaler, adjacent à la chapelle, un modeste cimetière où plusieurs résidents saisonniers de Pointe-au-Pic ont été inhumés.
L’église a bénéficié de l’implication d’administrateurs de renom comme l’ancien président américain et juge en chef des États-Unis, William H. Taft. Notons de plus celui du professeur George M. Wrong, pionnier dans le développement de l’histoire du Canada à l’Université de Toronto.
De nos jours, la chapelle protestante de Pointe-au-Pic est considérée comme un bien patrimonial inestimable pour l’ensemble de la communauté charlevoisienne qui ne compte que trois temples protestants sur son territoire soit, en plus de la chapelle protestante de Pointe-au-Pic, la chapelle anglicane de Saint-Peter-on-The-Rocks de Cap-à-l’Aigle érigée en 1922 et le petit temple presbytérien situé à Port-au-Persil(Saint-Siméon) datant de 1902.