

Je suis de la beauté d'un pays
Maritime et mouillé
Entouré de montagne et d'îles
D'arbres roux en automne
De sommet enneigés en décembre
Je suis de la grandeur d'un pays
Aux horizons effrayants de couleurs
Au terroir à l'ombre des monts
À cette terre qui gronde parfois
À en retourner le pays à l'envers
Je suis de l'amour d'un pays
Du plus puissant des fleuves gelés
De mitaines, de tuques, de foulards
D'hommes et de femmes au coeur immense
Rempli de chants, de contes, de légendes
Je suis de la quintescence d'un pays
Toujours disponible à mes yeux
Je m'y suis incrusté, enfoui dans sa tourbe
Et je ne peux plus le quitter, sans pleurer
Texte Claude Harvey vers 1997