Chroniques, Souvenirs, Familles d'ici
Familles d’ici | La famille Warren
Jeu. 21 décembre 2023 2 minutes
Par Sylvain Dufour
Plusieurs Warren immigrent au Canada, mais un seul s’intègre à la société canadienne-française : l’Écossais John Warren, vétéran de la guerre d’indépendance des États-Unis (1775-1782). Né le 15 novembre 1758 à Blackness, John est baptisé deux semaines plus tard à l’église de la paroisse (Carriden). Le village est sur l’estuaire de la rivière Forth, à environ 32 km à l’ouest d’Édimbourg. Ces Warren sont artisans, militaires et aventuriers; ils ne vivent pas de la terre.
Malcom Fraser aurait recruté John Warren dans l’armée au début de septembre 1775 lors d’une tournée dans les provinces maritimes. John participe à la défense de Québec lors de la tentative des Américains de prendre la ville le jour de la Saint-Sylvestre 1775. Avant sa démobilisation du 29 mai 1783, John est en congé sans solde durant 17 mois, dont au moins les derniers six sont passés en Angleterre.
Peut-être influencé par John Nairne et Malcom Fraser, John Warren choisit de s’établir dans Charlevoix, entre 1784 et 1789, mais à Baie-Saint-Paul plutôt qu’à La Malbaie — peut-être parce qu’on y trouvait plus de clients potentiels pour un artisan cordonnier comme lui. Vers 1794, John se lie informellement à Monique Clesse, presque 13 ans plus jeune. Cette alliance donnera deux filles : Marie et Hélène. Née à Québec en 1771, Monique était venue à Baie-Saint-Paul vers 1777 avec son père Louis, forgeron. L’union de Monique et John sera formalisée en 1801, à l’église presbytérienne St Andrew’s de Québec. Les neuf enfants de John et Monique nés après leur mariage sont baptisés à l’église catholique.
Vers 1818, John et Monique quittent Baie-Saint-Paul pour s'établir à La Malbaie, dans le rang Pointe-au-Pic entre la côte Bellevue et la côte Taft — la terre leur est concédée par la veuve de John Nairne le 14 septembre 1819. Étaient avec eux à ce moment 10 enfants âgés de 4 à 18 ans. En tout, 10 des 11 enfants de John et Monique se sont mariés dont cinq fils qui ont transmis le patronyme.