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Chroniques, Les Charlevoisiens au Saguenay, Souvenirs

Les Charlevoisiens au Saguenay | Introduction | 1/24

Charlevoix, Saguenay-Lac-St-Jean

Jeu. 11 janvier 2024 2 minutes

Par Sylvain Dufour

Charlevoisiens saguenay vedette Intro 01 24
Charlevoisiens saguenay vedette Intro 01 24

Dans Charlevoix, dès les années 1820, l’accès aux terres fertiles devenait de plus en plus difficile à cause de l’accroissement de la population. Plusieurs voix s’élèvent pour ouvrir à la colonisation les terres du Saguenay, louées à la compagnie de la Baie d’Hudson jusqu’au 2 octobre 1842.

En 1826, la Chambre d’assemblée du Bas-Canada entreprend une étude qui mène en 1829 à la publication d’un rapport démontrant « … que cette étendue de Pays peut fournir des habitations et de la nourriture à un grand nombre d’hommes … ». Pour permettre aux habitants de gagner leur vie au Saguenay, il faut l’accord de la Compagnie de la Baie d’Hudson qui y détient le monopole de l’exploitation des terres.

Après plusieurs années, les marchands bourgeois de La Malbaie s’organisent sous le leadership de Thomas Simard et Alexis Tremblay dit Picoté. Le 23 septembre 1837, ils s’entendent avec la Compagnie de la Baie d’Hudson pour acheter une licence de coupe de 60 000 billots de bois sur les terres du Saguenay, au prix de 2 606 $.

Le 9 octobre 1837, la Société des Pinières du Saguenay est créée dans le but de tirer profit de la licence de coupe du bois obtenue. La société se dote d’un capital de 8 400 $ par l’émission de 21 actions à 400 $ chacune (100 louis) — de là le nom populaire de Société des Vingt-et-Un. Certains souscripteurs se tournent vers des coassociés afin de rassembler le capital exigé. Ainsi, la société regroupe 39 personnes dont seulement sept ont achetés leurs actions seul.

Le 25 avril 1838, Thomas Simard quitte La Malbaie sur sa goélette avec 27 hommes et de l’équipement de chantier. Un autre groupe s’est rendu à l’Anse-Saint-Jean par voie terrestre; la goélette de Simard est retournée quelques fois à La Malbaie pour y prendre de nouvelles recrues. L’ouverture du Saguenay à la colonisation, peu après l’ouverture à la coupe de bois, a présenté aux marchands de La Malbaie des occasions d’affaires en or et ils en ont largement profité. Dans les prochaines semaines, nous parlerons de 23 familles de Charlevoix qui ont été impliquées ou se sont installées au Saguenay ou au Lac Saint-Jean.

Avec la collaboration de Sylvain Dufour
De plus en plus à l’étroit dans Charlevoix, des familles prennent le chemin de l’exil pour améliorer leur sort. Le Saguenay était non seulement proche de Charlevoix physiquement mais aussi du point de vue des conditions climatiques et agricoles. Le Saguenay-Lac Saint-Jean devient donc une des premières grandes destinations des familles charlevoisiennes en quête d’un avenir meilleur.
Auteur de « La Malbaie, les premières années », Sylvain Dufour a grandi à La Malbaie au sein d’une famille qui y est venue à la fin du XVIIIe siècle. Détenteur de plusieurs diplômes d’études supérieures, Sylvain se passionne pour l’histoire de la terre de ses ancêtres. Aujourd’hui retraité, il a récemment travaillé avec le Musée de Charlevoix et Parcours Fil Rouge pour créer une série de balados généalogiques sur plusieurs familles de Charlevoix. Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge et le Musée de Charlevoix vous invitent à écouter ces histoires; visitez:
https://www.passeursdememoire.com/territoire/charlevoix

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