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Les Charlevoisiens au Saguenay | Les Cimon | 5/24
Jeu. 8 février 2024 2 minutes
Par Sylvain Dufour
Au moment de la création de la Société des Pinières du Saguenay, les frères André et Hubert Cimon avaient une importante présence dans le commerce à Baie-Saint-Paul et à La Malbaie, respectivement. Aucun des deux n’a investi dans l’aventure du Saguenay mais certains de leurs descendants ont quand même abouti dans cette région.
L’abbé Henri Cimon, originaire de La Malbaie, a été très actif dans le développement du Saguenay et du Lac Saint-Jean. Né en 1855 de Malvina Lemoine et du notaire Pamphile Cimon, shérif du district judiciaire de Saguenay, il est ordonné en 1879. En 1881, il est vicaire à Hébertville, puis, en 1882, il devient curé à Alma où il demeurera pendant 10 ans. Dans la grande région d’Alma, il fonde les agglomérations de Mistouk et de Saint-Nazaire-de-Taché. En 1888-1889, il dessert la nouvelle paroisse de Saint-Henri-de-Taillon, entre Alma et Péribonka.
Henri Cimon laisse aussi sa marque comme le neuvième curé de Bagotville où il sert 24 ans (1898–1922). À la fin des années 1900, il entreprend avec neuf autres investisseurs la prolongation du chemin de fer de Chicoutimi à la Baie des Ha ! Ha ! Ce tronçon ouvre en décembre 1910.
Henri avait été précédé au Saguenay par son cousin Ernest Cimon, fils du notaire Cléophe de La Malbaie. Ernest, né sept ans avant Henri, s’installe à Chicoutimi après ses études de droit à l’université Laval (1871). Ernest est député fédéral de Chicoutimi de 1874 à 1882 et maire de Chicoutimi en 1881-1882 — le cumul de fonctions était permis à l’époque. Il devient juge de la Cour Supérieure en 1882, avec résidence à Percé. Ernest Cimon est mieux connu pour avoir marié en deuxième noce, en 1891, la fille du politicien fédéral Hector Langevin qu’il avait connu lorsqu’il était député.
Quelque temps après la Première Guerre, un descendant d’André Cimon de Baie-Saint-Paul, Thomas-Xavier, a quitté cette localité pour s’établir à Jonquière où on retrouve aujourd’hui ses descendants. Thomas-Xavier a ainsi rejoint au Saguenay de lointains cousins qui y sont parvenus sans passer par Charlevoix.