Chroniques, Saviez vous que!, Souvenirs
Saviez-vous que! | Temps des sucres dans Charlevoix
Mer. 13 mars 2024 1 minute
Par Christian Harvey
Le Temps des sucres dans Charlevoix
S’il est une tradition québécoise marquante témoignant de notre spécificité culturelle c’est bien celle des sucres. Dans Charlevoix les érablières se retrouvent dans quelques secteurs précis : à Petite-Rivière-Saint-François, autrefois dans le secteur des Érables dans le Parc national des Hautes-Gorges-de-la-rivière-Malbaie, aux Éboulements-Centre, à Saint-Fidèle ou même à Saint-Siméon qui possède l’une des cabanes à sucre situées le plus au nord au Québec.
Dès leur installation permanente sur le nouveau continent, les Français établis au début du 17e siècle imitent les Autochtones et commencent à faire la cueillette de l’eau d’érable, une pratique facilitée par l’usage de raquettes permettant de marcher sur la neige, un autre apport de la culture matérielle des autochtones.
Autrefois artisanale, la récolte de l’eau d’érable se fait aujourd’hui grâce à des procédés industriels. Au-delà de l’image folklorique qui lui est souvent rattachée, le sirop d’érable s’impose maintenant comme un produit commercial reconnu et fort apprécié tant à l’échelle nationale qu’internationale. Avec 74 % de la production mondiale de sirop d’érable, le Québec domine le marché international où se retrouvent également des producteurs de l’Ontario, des Maritimes et des États-Unis (États généralement proches de la frontière du Québec), tout particulièrement de la région de la Nouvelle-Angleterre
Les peintres et les artistes du Québec ont tout naturellement retenu la représentation du temps des sucres comme scène pittoresque de la tradition des gens du pays. Retenons ici le tableau de Philip John Bainbridge réalisé vers 1837, une composition d’Edmond-Joseph Massicotte daté de 1916, une cabane à sucre photographiée par Jean Palardy et deux photographies de Thomas-Louis Imbeau.