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Une photo une histoire, Chroniques, Souvenirs

Une photo une histoire | L’incendie des Éboulements 1957

Les Éboulements, Charlevoix

Dim. 19 mai 2024 2 minutes

Par Christian Harvey

A gauche on peut observer les restes des 3 maisons de Wilbrod Tremblay L Evenement journal
À gauche, on peut observer les restes des 3 maisons de Wilbrod Tremblay L'Événement-journal
A gauche on peut observer les restes des 3 maisons de Wilbrod Tremblay L Evenement journal

Cette photo tirée de l’Événement-journal du 13 mars 1957 relate un terrible incendie survenu le 9 mars 1957 aux Éboulements. Le couvent, l’école des garçons, un restaurant - salle de billard et trois maisons sont détruites. Aucune perte de vie, des dommages de plus de 250 000$ mais une météo difficile a menacé un temps de propager le brasier à l’ensemble du village.

Wilbrod Tremblay et sa femme Jeanne d Arc Bolduc Coll SHC
Wilbrod Tremblay et sa femme Jeanne-d'Arc Bolduc Coll. SHC
Wilbrod Tremblay et sa femme Jeanne d Arc Bolduc Coll SHC


Au cœur de l’histoire, se trouve mon grand-père, Wilbrod Tremblay. Cultivateur originaire du rang Sainte-Marie, il devient bientôt chauffeur de taxi et un homme d’affaires. En novembre 1942, il fait l’achat de deux terrains, dont l’un avec une maison, situés au centre du village des Éboulements. Au fil des ans, il va donc posséder au milieu du village des Éboulements un restaurant – salle de billard, une maison où réside sa famille et deux autres qu’il loue en 1957 à Alfred Tremblay, barbier, et Georges Bouchard, journalier.


Un article du Soleil du 11 mars 1957 raconte l’origine de l’incendie :
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Evenement journal
Événement journal
Evenement journal

« Les flammes ont originé dans le restaurant de M. Wilbrod Tremblay attenant à la propriété de ce dernier. Il était 5 heures 15 environ lorsque le feu fut découvert M. et Mme Tremblay et leurs neuf enfants [en fait, huit] ont eu à peine le temps de fuir en vêtements de nuit sans pouvoir rien sauver. Les occupants des maisons voisines ainsi que les religieuses durent aussi abandonner leurs logis sous les menaces de l’incendie qui faisait rage. »


Le feu se diffuse ensuite à une grande vitesse et menace de se propager à tout le village. Et pire, on finit par manquer d’eau et les pompiers, selon Le Soleil, eurent « recours aux charrues et aux chasse-neiges pour approcher la neige et la souffler sur les maisons menacées et sur le foyer de l’incendie. »

150 élèves se retrouvent maintenant sans école. Mais le plus touché demeure Wilbrod Tremblay : « Des dispositions nécessaires ont été prises dès hier pour venir en aide à la famille de M. Wilbrod Tremblay qui a perdu ses trois maisons et tous ses biens. Les citoyens de Les Éboulements ont répondu généreusement, dès hier après-midi, à l’appel de leur pasteur, M. l’abbé A. Bouchard. »

Mais les choses n’iront pas trop mal pour lui par la suite. En mai 1957, il fait l’achat du magasin général situé devant l’église des Éboulements de son père Joseph Tremblay et de son frère Anthyme devenu propriétaire à la suite d’une donation. La famille s’installe au deuxième étage de l’établissement qui compte alors une pompe à essence et offre des repas aux habitants du village.

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