Gens de chez nous | Emmanuel Perot
La Malbaie, Charlevoix, Pointe-au-Pic
Mar. 1 octobre 2024 4 minutes
Par André Magny
La passion siège au Manoir
Un peu comme l’aurait fait le célèbre Petit Poucet créé par le non moins célèbre homonyme d’Emmanuel Perot, celui-ci a donc enfilé ses bottes de sept lieues pour partir de l’Hôtel Place d’Armes dans le Vieux-Montréal et aboutir, en début d’été, au pied du St-Laurent. Depuis le 2 juillet, il occupe le poste de directeur général du Fairmont Manoir Richelieu.
Décidément en cette année du 125e anniversaire du Fairmont Manoir Richelieu, non seulement des événements spéciaux ont lieu, mais de nouvelles figures, à des postes clés, font aussi leur apparition depuis moins de trois mois. Outre le nouveau directeur culinaire Christophe Annerose, c’est dorénavant Emmanuel Perot qui occupera le siège de Karim Ikriman, parti à Sonoma, en Californie, gérer un autre Fairmont.
Entre le nouveau directeur général et le groupe Fairmont, c’est une longue histoire d’amour. À son arrivée au Québec, il y a quelque 25 ans, il a été gérant du Beaver Club au Reine-Élizabeth à Montréal. Après un certain temps au sein du groupe Sofitel, il est revenu, entre autres, au Reine-Élizabeth puis a passé six ans dans les Laurentides au Fairmont Tremblant de 2016 à 2022 à titre de directeur des opérations.
Quand on lui a proposé au cours de cette année le poste de directeur général au Fairmont de La Malbaie, il n’a pas pu refuser. Certes, il connaissait son nouveau lieu de travail pour y être venu comme client, mais il l’avoue lui-même, il connaissait peu les côtes et l’arrière-pays de Charlevoix. « Petit à petit, je découvre la région qui est magnifique ! ».
75 jours de bonheur
Après moins de 100 jours à la barre du Fairmont Manoir Richelieu, les épithètes « emballé, honoré, chanceux » résonnent dans la bouche du Lyonnais d’origine. « Après 75 jours, j’ai un grand sourire quand je me lève le matin. Il n’y a pas que la région, les gens sont extraordinaires. Il y a plein de beaux projets. L’équipe est fantastique. » Peu à peu, les choses commencent à se mettre en place pour M. Perot.
Tout en mettant sa touche personnelle au fil du temps, il assure qu’il y aura une continuité notamment dans les collaborations avec les producteurs locaux que ce soient notamment avec les fromagers ou les bouchers. « Nous avons un partenariat avec Hydromel Charlevoix en matière de durabilité et grâce à la quinzaine de ruches que possède le Manoir, nous avons pu faire notre gin et notre miel 125e. »
L’aspect environnemental est bien présent dans l’esprit d’Emmanuel Perot. Au moment de l’entretien avec Mon Charlevoix, il venait de prendre connaissance d’un rapport interne sur la durabilité au sein de l’entreprise. « Moi-même, j’ai été émerveillé. Il faut savoir qu’on a une équipe au sein du Manoir qui travaille en permanence sur un tas de projets comme le gaspillage alimentaire. On travaille aussi sur le fait d’économiser l’eau et l’énergie. »
La suite des choses
Bien que déjà plusieurs événements aient eu lieu dans le cadre du 125e anniversaire du Manoir Richelieu, Emmanuel Perot mentionne qu’il y aura notamment le 12 octobre à 21 h 30, à l’occasion du week-end de l’Action de grâce, une soirée époustouflante, alors que 110 drones illumineront le ciel lors d’un spectacle à couper le souffle.
À ne pas manquer aussi en novembre, le 16, le retour du grand cocktail dînatoire de Charlevoix, Le Grand Marché en Rose. Les convives tout en rose soutiendront ainsi la Fondation cancer du sein du Québec. Une grande fête épicurienne où une quinzaine de chefs invités et autant de producteurs de Charlevoix sont réunis pour une soirée de découvertes et de saveurs dans un format convivial, propice aux échanges. Cette année, en raison du 125e, l’édition s’annonce encore plus spéciale.
Voilà un mot qui revient souvent dans la bouche du nouveau directeur. « On veut faire en sorte que tout soit spécial, que nos clients et nos employés se sentent spéciaux. Ça passe par l’accompagnement de nos clients, la formation de nos équipes. Est-ce que j’ai une recette miracle ? Non, mais avec mes années d’expérience, c’est de voir ce que veulent les gens et on essaie toujours d’anticiper leurs besoins. »
Promouvoir toujours plus et toujours mieux Charlevoix, penser au 100e anniversaire l’an prochain du golf du Manoir, Emmanuel Perot garde tout ça en tête. Il a de quoi cogiter alors qu’il retourne voir sa famille dans la région de Montréal avant de s’installer éventuellement dans sa nouvelle terre d’accueil !