Gens de Chez Nous, Personnalités du jour, Chroniques
Personnalité du jour | Ann-Renée Desbiens | La muraille de Charlevoix
Mar. 26 mars 2024 3 minutes
Par André Magny
Gardienne numéro 1 de l’équipe de Montréal dans la Ligue pro de hockey féminin (LPHF), Ann-Renée Desbiens figure parmi les meilleurs cerbères de ce nouveau circuit qui fait courir les foules. Elle a accepté de se confier à Mon Charlevoix sur sa première saison à Montréal.
Avec Marie-Philip Poulin et Laura Stacey, la native de Clermont a fait partie des trois premières joueuses à signer avec l’équipe montréalaise l’automne dernier. Un trio de choc.
Olympienne réputée, avec notamment une médaille d’or lors des JO de Beijing en 2022, alors qu’elle s’aligne pour le Canada, Ann-Renée Desbiens a commencé à jouer au hockey avec ses frères à Clermont et à La Malbaie. Par la suite, après des études secondaires dans la région de Québec, elle suit la voie universitaire américaine pour parfaire ses talents d’hockeyeuse avec les Badgers du Wisconsin et décrocher un bac en administration et une maîtrise en comptabilité de l’Université du Wisconsin. Rien de moins.
Garder les filets pour un pays comme le Canada ou les buts pour l’équipe de Montréal, qui représente en quelque sorte le Québec dans la LPHF, est-ce aussi stressant ? « L’envie de gagner est toujours là, dit-elle à l’autre bout du fil. Je suis mauvaise perdante ! »
Une première année hautement appréciée
Réputée pour son calme devant sa cage, celle qu’on surnomme la grande muraille de Charlevoix en raison de ses brillants succès sur la scène internationale est plus que satisfaite de ce qu’elle vit en ce moment au sein de la nouvelle ligue professionnelle. En ce qui concerne les infrastructures de l’équipe montréalaise, elle dira que c’est « deux crans au-dessus » de ce qu’elle a connu jusqu’à maintenant dans sa carrière. Elle donne pour exemple les repas avant et après les entraînements qui sont pris en charge par l’équipe ou encore les déplacements en avion et les hôtels. « Une quinzaine de personnes travaillent à temps plein pour l’équipe de Montréal », précise d’ailleurs la numéro 35 de Montréal.
En contrepartie, il faut évidemment ne pas craindre de s’entraîner presque tous les jours, que ce soit sur la glace ou hors glace. « C’est rare deux jours de congé. » Ce qui laisse peu de place à l’athlète de 30 ans, amatrice de motoneige, pour retourner aussi souvent qu’elle le voudrait dans Charlevoix afin de voir sa famille pendant sa saison de hockey.
Pour ses coéquipières provenant de l’extérieur du Québec comme le Canada ou de la Tchéquie, elle constate que celles-ci sont conscientes du fait français au Québec. « Certaines prennent des cours », souligne-t-elle, alors qu’on dénombre une dizaine de joueuses francophones au sein de l’équipe.
Au moment de l’entrevue, la ligue venait d’annoncer que l’équipe finissant en première place aurait le privilège de choisir son adversaire, soit celle ayant terminé en 2e ou 3e place. « Je préférerais Boston ! », avoue la gardienne Desbiens, craignant davantage une équipe comme Toronto, qui talonne d’ailleurs les Montréalaises au classement.
Si certains et certaines s’inquiètent que les six équipes de la LPHF n’aient pas encore de nom, Ann-Renée Desbiens confie à Mon Charlevoix que le nom de l’équipe de Montréal devrait être connu avant le commencement des séries éliminatoires. Quant au trophée qui sera remis à la grande équipe gagnante à la suite des éliminatoires, lui aussi, son nom n’a pas encore été dévoilé. Mais qui sait, la gardienne de Montréal aura peut-être le privilège de le porter bien haut dans les rues de La Malbaie, de Baie Saint-Paul ou de St-Aimé-des-lacs cet été ?!