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Personnalité du jour | Sylvie Lapointe | Impressions charlevoisiennes
Mar. 30 janvier 2024 3 minutes
Par André Magny
Autodidacte ou presque, Sylvie Lapointe a fait de la peinture une passion qui meuble sa retraite. À tel point qu’elle est présente depuis moins d’un an au sein de la Galerie d’art Charlevoix, à Baie-Saint-Paul.


« Toute petite, mes parents m’amenaient partout en camping au Québec. C’est là que j’ai développé mon plaisir d’observer, de me remplir les yeux. » C’est ainsi que Sylvie Lapointe raconte comment la peinture s’est glissée dans sa vie. Bien qu’elle ne soit allée dans aucune école pour apprendre les bases de l’art pictural, cependant, depuis quelques années, elle a en quelque sort un mentor, le peintre charlevoisien bien connu Eddy Dion. Il lui a enseigné « la base académique de la peinture », comme le souligne l’artiste native de Clermont. « Je me suis mise à fond à la peinture depuis deux ans. »
Ses pérégrinations à travers le Québec la ramènent toutefois continuellement dans Charlevoix comme source d’inspiration. « Ses montagnes, son eau, ses rivières » font partie de l’imaginaire de la peintre. Mais pas seulement. On retrouve aussi maisons, goélettes et champs de fleurs sauvages dans ses tableaux toujours peints à l’acrylique.
Sylvie Lapointe et son attirail de peinture en pleine nature ! On la verra cependant peindre davantage chez elle que devant le fleuve St-Laurent !
Crédit : gracieuseté de Sylvie Lapointe.


Peindre à partir d’une photo.
Ça peut toujours arriver, mais il est quand même peu probable que vous voyez Sylvie Lapointe avec son chevalet devant un paysage de La Malbaie. Pourquoi ? Parce que l’acrylique sèche rapidement et puis, parce qu’elle préfère tout simplement peindre dans son salon. « Même quand la télé fonctionne ! » Et puis peindre à la maison lui permet de le faire quand elle le veut, même la nuit, « selon mon feeling ! »
En fait, ce sont les photos qu’elle prend à travers Charlevoix qui sont la genèse de ses tableaux. Par la suite, elle crée autour d’un point particulier sur sa toile. C’est ce qu’elle appelle « le point focal », le point par lequel on entre dans un tableau.
Imaginaire, seule toile de Sylvie Lapointe à avoir été peinte sans l’aide d’une photographie, produite à la suite du décès de sa mère.
Crédit : gracieuseté de Sylvie Lapointe


Si ses photos sont le point de départ de ses créations, il y en a une qui fait exception à la règle. Sa toile intitulée Imaginaire a été réalisée à la suite du décès de sa mère. « C’était un défoulement total », se rappelle-t-elle. Une toile dans laquelle l’influence de l’impressionnisme est présente. On le remarque par les traits courts et épais de la peinture donnant ainsi l’essentiel d’une plante ou de la maison qu’on aperçoit sur un tableau plutôt que de concentrer sur les détails.
Si l’école des impressionnistes influence les coups de pinceau de Mme Lapointe, certaines de ses peintures semblent issues aussi de la peinture naïve. C’est le cas avec La corde à linge où les draps blancs au vent s’envoleront peut-être comme celle qui les a étendus !
Voir d'autres toiles de Sylvie Lapointe sur MON CHARLEVOIX

Crédit : gracieuseté de Sylvie Lapointe


Crédit : gracieuseté de Sylvie Lapointe

S’il est toujours possible de passer par la Galerie Charlevoix pour se procurer l’une des toiles de Sylvie Lapointe, celle-ci a aussi son propre site. Plus d’une vingtaine de ses peintures y sont présentées avec les dimensions de chaque toile. Avis aux intéressés, Imaginaire est toujours disponible…