Personnalités du jour | Damien Girard | Les Viandes biologiques de Charlevoix

Les Viandes biologiques de Charlevoix : une entreprise familiale branchée nature

Quelque vingt ans plus tard, Damien Girard est toujours à la tête de son entreprise. Seul ? Pas vraiment ! Il peut compter sur le soutien de sa conjointe Natacha McNicoll et de leurs trois enfants Félix, Alexandra et Elsa. Et toujours avec le souci de mettre de l’avant une production basée sur le respect de la nature.

Contrairement à certaines entreprises, Les viandes bio de Charlevoix ont pu bénéficier du réflexe d’acheter localement, qui s’est particulièrement développé pendant la pandémie.

Considérant son entreprise comme étant toujours en croissance, Damien Girard a néanmoins une approche solidaire de ce que vivent actuellement ses concitoyens. « Le pouvoir d’achat des consommateurs est au ralenti. On reste prudent. » L’homme affable, soucieux de ses voisins se demandent si, en pleine période d’inflation, les gens vont continuer de se gâter sur le plan alimentaire. D’où l’importance de mettre de l’avant l’économie circulaire.

M. Girard est particulièrement fier du soutien de ses trois rejetons. Alors que sa fille Elsa a des parts dans l’entreprise familiale, son autre fille Alexandra produit sur la terre Girard-McNicoll divers légumes qui approvisionnent Les viandes bio de Charlevoix, grâce à son entreprise La bordée des corneilles. Le tout évidemment certifié Éco-Cert. Quant à son fils Félix, il poursuit les traces de son père et de sa mère en restant fidèle au respect de la nature ; il a mis sur pied avec sa conjointe Marie-Frédérick Lemelin, Bovins Charlevoix ; l’entreprise est en voie de certification bio. « On l’aide dans la distribution », précise le paternel.

L’avenir

Le lien intrinsèque qui l’unit avec la nature fait partie de la philosophie de Damien Girard. Il n’hésite pas à mettre de l’avant le fait que Les viandes bio de Charlevoix ont éliminé l’utilisation du propane, le remplaçant par le chauffage de biomasse, plus particulièrement des copeaux de bois provenant d’une usine située non loin de la terre familiale.

En s’associant avec des entreprises ayant le même esprit nature, Les viandes bio de Charlevoix développent certains marchés. C’est le cas du partenariat avec Les fermes Lufa de Montréal, qui distribuent depuis 18 mois dans leurs paniers de légumes les produits de l’entreprise de St-Urbain. « Ces gens-là nous font évoluer beaucoup », tient à préciser le producteur de porcs et de volaille. « Ils nous prennent beaucoup de volume. »

Damien Girard mentionne également que La pizza NO 900, qui a quatre succursales à Québec, s’approvisionne désormais en charcuterie chez lui. Fait intéressant, les menus de ces pizzerias indiquent que pancetta, prosciutto ou salami viennent tous des Viandes bio de Charlevoix.

Est-ce qu’en 2024, on verra de nouvelles charcuteries dans les comptoirs de l’entreprise de St-Urbain ? Damien Girard est prudent. « On aimerait sortir de nouveaux produits, mais il faut faire attention aux goûts de notre clientèle. Certains produits en Europe ne fonctionneraient pas nécessairement ici. » Donc, gageons que les tripes ne seront pas au rendez-vous !