Chroniques, Le temps d'une paix

Le temps d'une paix | Entre les prises | 40/52

Charlevoix

Lun. 9 décembre 2024 2 minutes

Par Christian Harvey

Le téléroman Le Temps d’une paix a été diffusé à Radio-Canada de 1980 à 1986 (135 épisodes). Cette semaine regardons le lien entre la série et la relance du Tourisme dans Charlevoix.

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Entre les prises dans Charlevoix

En plus de la visibilité gratuite offerte à la région par la diffusion du Temps d’une paix entre 1980 et 1986, il faut également compter sur les retombées directes laissées par la société d’État Radio-Canada dans Charlevoix. En 1986, Yvon Trudel estimait le tout à au moins un million de dollars… une somme plus qu’appréciable.

Car le tournage des scènes dans la région nécessite le déplacement, la restauration et l’hébergement des acteurs mais également de toute l’équipe technique. Uniquement en frais d’hébergement, les coûts sont estimés à 3 000$ par jour. Donc, un tournage de 25 jours va nécessiter des déboursés de 75 000$.

À cet effet, l’équipe a fait du Manoir Charlevoix de La Malbaie son point de ralliement. Un bel endroit, stratégiquement placé entre les divers lieux de tournage extérieurs, du boulevard des Falaises, de Saint-Irénée, des Éboulements et de Notre-Dame-des-Monts.

Pour la restauration, la propriétaire du restaurant Le Rustique de Saint-Irénée, Madeleine Mercier, devient en quelque sorte la cuisinière en chef ou presque de l’équipe technique de l’émission lors des tournages dans Charlevoix. C’est elle qui va créer pour la circonstance la « tarte à Rose-Anna » (une tarte au sucre) devenue célèbre depuis, mais aussi la tarte Joseph-Arthur (aux framboises) et même une « tarte Ti-Coune » aux bleuets.

Pour les question techniques, Napoléon Tremblay, un Charlevoisien, accompagne l’équipe durant divers tournages et prend particulièrement soin des animaux, en plus d’expliquer le fonctionnement de divers instruments et objets d’autrefois utilisés pour le tournage.

Fait surprenant, la Clef verte de Saint-Urbain, une commune ou collectivité de travail, va faire la location de son cheval nommé Catin à la production pour les tournages à la ferme à Rose-Anna de Notre-Dame-des-Monts. L’opération est fort payante pour la Clef verte qui compte parmi ses membres les plus actifs un certain Pierre Vallières, installé dans Charlevoix à cette époque.

C’est l’assistante d’Yvon Trudel, Andrée Pérusse, qui doit s’assurer de faire les bons raccords entre les prises tournées dans Charlevoix et en studio. Grâce à un album photo, elle collige la moindre information pour s’assurer que, par exemple, Rose-Anna porte sa chaudière de la main droite en entrant dans la maison et non… de la gauche.

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Discrète au départ, la population de Charlevoix participe activement aux tournages. Dans le rang Saint-Pierre à Saint-Irénée, au moulin de Siméon Desrosiers, plus de 1 000 personnes sont présentes. On doit embaucher des agents de sécurité pour s’occuper de cette importante présence.

D’autres, comme sur ces photographies provenant du Fonds Pierre Rochette/ Plein Jour sur Charlevoix, on peut voir des Charlevoisiens agir comme figurants dans des scènes tournées devant l’église de Saint-Irénée.

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