Gens de chez-nous | Festival Pour un Instant

Pour un instant, prendre le temps d’écouter les lilas

C’est en plein ce qu’il faudra faire les 8 et 9 juin qui viennent, alors que les Jardins du Cap-à-l’Aigle accueilleront la toute première édition du Festival Pour un Instant. Pendant deux jours, le parfum des centaines de lilas se mariera aux notes francophones émanant d’artistes de Charlevoix et d’ailleurs.

C’est à Angélique Boulet et Gérald Delmas qu’on doit ce nouvel événement dans le secteur de Cap-à-l’Aigle, à La Malbaie. Ils sont aussi, faut-il le rappeler, ceux qui donnent une âme à l’Auberge Pour un Instant, qu’ils font vivre depuis les débuts de 2023 et ce, à quelques centaines de mètres des célèbres jardins.

La musique était déjà très présente dans leur chaleureuse auberge, car Angélique est également musicienne et interprète de chansons francophones. Le couple a toutefois souhaité élargir l’horizon en créant un organisme à but non lucratif (OBNL), qui a donné naissance à ce nouveau festival voué à la promotion de la chanson francophone. « À travers la programmation, ce qu’on a voulu, c’est la présence du mot authenticité. C’est notre mot d’ordre. », explique avec passion Angélique Boulet. C’est clair, c’est le patrimoine francophone qui sera mis de l’avant à travers l’OBNL culturel.

Le folk francophone à l’honneur

En s’inspirant de la célèbre chanson d’Harmonium, Le Festival Pour un Instant souhaite que les gens prennent le temps de se déconnecter de leur quotidien trépidant pour mieux se reconnecter à la beauté qui les entoure.

La programmation propose au total cinq spectacles. Tout d’abord en après-midi, le 8 juin, Tommy Boivin, auteur-compositeur-interprète de Baie-St-Paul au style folk, interprétera avec sa guitare des pièces de ses deux albums, dont le dernier, de main d’homme, sorti en 2023. Stéphanie Bédard lui succédera avec son Jukebox, spectacle au cours duquel les gens auront demandé leur chanson préférée, car au moment où ils achètent leur billet, un lien les mène vers un site de votation. L’artiste se fera un plaisir d’entonner les choix de son public avec une voix qui mérite d’être découverte.

Le lendemain, en matinée, le dimanche le 9 juin, le duo folk-trad Prairie Comeau. Composé d’Anique Granger et de Benoît Archambault, Prairie Comeau revisite le répertoire, eh oui, de La Bonne Chanson !... mais avec des couleurs et des arrangements du XXIe siècle. L’artiste multidisciplinaire Sandie Valiquette, alias Forêt Marine, viendra des Éboulements avec son ukulélé pour clore en duo le Festival avec un spectacle lumineux composé de textes poétiques.

Et le 5e spectacle ? À la brunante, samedi, en soirée. avec comme tête d’affiche Andréeanne A. Mallette ! Face au fleuve, la soirée risque d’être magique avec la poésie et la voix chaude de la jeune femme trentenaire, qui viendra dépeindre Les jardins dérangés, titre de l’une de ses pièces, mais aussi de son dernier opus et de son spectacle.

Occuper l’espace

Grâce au partenariat avec la Ville de La Malbaie ainsi que la MRC de Charlevoix-Est par l’entremise du projet « Signature et innovation » dans le cadre du Fonds régions et ruralité et à quelque 35 autres partenaires comme Mon Charlevoix, le Festival Pour un Instant a ainsi pu voir le jour. Le duo Boulet-Delmas souhaitait aussi investir les lieux des Jardins du Cap-à-l’Aigle, c’est-à-dire ses trois paliers.

Au premier, on retrouvera au cours de la fin de semaine une dizaine d’artisans et de producteurs locaux, alors que les deux dernières sections du parc serviront davantage d’espaces de spectacles. La Ville vient d’ailleurs d’aménager au dernier palier un promontoire permettant d’installer une scène temporaire face au fleuve St-Laurent. À noter que l’entreprise Fourchette et Vinaigrette de Saint-Aimé-des-Lacs en compagnie de la Crêperie Pour un Instant assureront sur place la restauration.

Quelques chaises seront installées sur les lieux des spectacles, mais comme le précise la cofondatrice du festival, ce sera le principe du premier arrivé, premier servi. Une voiturette circulera dans les Jardins pour déposer les gens à mobilité réduite sur les sites des spectacles. Avant de retourner aux préparatifs du Festival pour un Instant, Angélique tient à souligner que sans « la force du bénévolat », l’événement pourrait difficilement avoir lieu. Si les deux propriétaires de l’auberge affirment avoir mis depuis six mois des centaines d'heures bénévoles, s'ajoutent désormais des dizaines d'heures fournies par plusieurs bénévoles engagés au sein du comité organisateur qu'ils ont mis en place.