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Les Charlevoisiens au Saguenay, Chroniques

Les Charlevoisiens au Saguenay | Les Maltais | 20/24

Charlevoix, Saguenay-Lac-St-Jean

Jeu. 23 mai 2024 3 minutes

Par Sylvain Dufour

Charlevoisiens saguenay vedette Maltais 20 24
Charlevoisiens saguenay vedette Maltais 20 24

François Maltais de La Malbaie investit seul dans la Société des Pinières du Saguenay. Ses entreprises de sciages au Saguenay impliquent plusieurs membres de sa famille élargie dont son frère Marcel, un vétéran de la Guerre de 1812, ses cousins Antoine et François Guay, ce dernier également vétéran de 1812, et le fils de François : Jean dit Johnny Guay.

Le dossier militaire de Marcel Maltais nous apprend que ce dernier mesurait 5 pi 5 po (165 cm), qu’il avait les cheveux bruns, les yeux bleus et le teint brun. Ayant déménagé du rang Terrebonne au rang Ruisseau-des-Frênes en 1821, Marcel vend sa terre du Ruisseau-des-Frênes en 1845 afin d’investir dans le moulin à scie saguenéen de son frère François, installé dans le rang Maltais de Chicoutimi. Marcel et sa famille déménagent définitivement à Chicoutimi en 1847.

Le frère aîné de Marcel, Jean dit de Paris, épouse Marguerite Belley à La Malbaie en 1810. Leur terre est à la rivière Mailloux. Le 4 avril 1829, Jean et deux de ses fils signent la pétition présentée au gouverneur James Kempt demandant la préférence pour l’octroi des terres du Saguenay, lorsque celles-ci ouvreront. En 1849, Jean réalise enfin son rêve en achetant trois actions de la Société des Défricheurs et Cultivateurs du Saguenay — lui donnant droit à trois terres : une pour lui et chacun de ses fils mineurs Thomas et Léandre. Jean meurt à La Malbaie en février 1851 et ses trois lots ne sont toujours pas payés. Thomas, Léandre et leur mère Marguerite Belley déménagent à Jonquière vers l’été 1853 — le mythe de la veuve fondatrice de Jonquière en 1851 a été complètement fabriqué par Arthur Buies. Parmi les premiers acheteurs de lots à Jonquière, on retrouve également Louis, Jean et Romuald Maltais, frères de Thomas et Léandre, et Louis Maltais, fils de Louis. Romuald déménagera à Alma où il deviendra le premier maire.

Les Maltais de Charlevoix ont contribué à faire du patronyme le 16e plus fréquent de la grande région administrative du Saguenay-Lac-Saint-Jean, soit à un rang plus élevé que dans Charlevoix-Est (19e). Cependant, l’occurrence des Maltais en Charlevoix-Est (1,17 %) dépasse toujours celle des Maltais du Saguenay-Lac-Saint-Jean (0,94 %). C’est dans la MRC de Lac-Saint-Jean-Est qu’on retrouve le plus de Maltais — ils représentaient 2,14 % de la population en 2005.

Avec la collaboration de Sylvain Dufour.
De plus en plus à l’étroit dans Charlevoix, des familles prennent le chemin de l’exil pour améliorer leur sort. Le Saguenay était non seulement proche de Charlevoix physiquement mais aussi du point de vue des conditions climatiques et agricoles. Le Saguenay-Lac Saint-Jean devient donc une des premières grandes destinations des familles charlevoisiennes en quête d’un avenir meilleur.
Auteur de « La Malbaie, les premières années », Sylvain Dufour a grandi à La Malbaie au sein d’une famille qui y est venue à la fin du XVIIIe siècle. Détenteur de plusieurs diplômes d’études supérieures, Sylvain se passionne pour l’histoire de la terre de ses ancêtres. Aujourd’hui retraité, il a récemment travaillé avec le Musée de Charlevoix et Parcours Fil Rouge pour créer une série de balados généalogiques sur les familles de Charlevoix. Passeurs de mémoire, Parcours Fil Rouge et le Musée de Charlevoix vous invitent à écouter ces histoires; visitez https://www.passeursdememoire.com/territoire/charlevoix

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