

Baie-Saint-Paul souligne ses méritants
Jeu. 16 juin 2022 4 minutes


Le nouveau maire de Baie-Saint-Paul Michael Turcotte innove pour bien marquer le début d’une nouvelle ère après plus de deux décennies de mairie unitaire sans contestation. Le jeune élu qui apparaît très solide et en contrôle arrive avec un changement de ton. Il est très cartésien et posé sans débordement d’émotions. Alors que son prédécesseur, Jean Fortin, avait une approche plus sentimentale. Il y avait souvent place à l’émotion dans ses prises de position et il s’appuyait sur une connaissance ancestrale de sa ville. Jean Fortin, malgré les aléas de la politique, est un homme bon. Pas difficile avec lui d’aborder des sujets plus intimes férus de l’aspect humain. Ce ‘’social’’ comme il se qualifie lui-même a voué un amour sincère à sa communauté et je dirais même plus à tout Charlevoix. La Ville de Baie-Saint-Paul a pris la bonne décision de l’honorer sitôt après son retrait de la politique. Il est et il demeurera une figure marquante de l’histoire de Baie-Saint-Paul même si lui dirait qu’il n’a fait que son devoir de citoyen, car l’humilité et la facilité d’accès sont aussi deux de ses principales qualités.

Charlevoix c’est tissé serré, on le sait. C’est au moment où l’ordre du mérite culturel qu’on a remis à Anne-Marie Dufour et Clément Turgeon que j’ai fait le lien entre la récipiendaire et Julien Dufénour, ex-président de la Chambre de Commerce de Charlevoix. Cela signifie que la pomme ne tombe pas loin de l’arbre et que l’exemple donné par nos parents est primordial dans le degré d’engagement potentiel. On peut parfois penser que le Festif est la saveur du jour, mais il y a énormément de travail et d’engagement dans cet événement fortement inspiré par le leadership d’Anne-Marie et Clément. Pour ce dernier, c’est presque l’œuvre d’une vie puisqu’il a consacré la presque totalité de sa vie professionnelle à ce festival qui grandit encore et qui génère des spin-offs à consonance éducative et sociale. Le Festif a doublé au poteau le Festival de la Chanson de Tadoussac et Petite Vallée comme événement de la nouvelle scène majeur en région.


On a tous connu des patenteux, des gens pour qui inventer, créer, innover sans grandes études en ingénierie. Il y en a eu beaucoup dans Charlevoix, mais comme il est coûteux et difficile d’obtenir un brevet, ces inventions restent souvent anonymes. Mais un d’entre eux a persévéré et a poussé ses patentes à un niveau multinational. Déjà dans les années 80-90, André-Marie Simard avait conçu un véhicule adapté aux pays africains et avait fait quelques alors que son usine principale était dans le rang Saint-Laurent. Bon an mal an, avec son savoir-faire sur les suspensions de camion, il est devenu le principal industriel de Baie-Saint-Paul avec une couverture sur le continent nord-américain. Grâce à lui, de nombreux jeunes de Charlevoix font carrière dans un contexte d’une entreprise de classe mondiale. Il fait figure de modèle exceptionnel dans Charlevoix, car ils sont peu nombreux ceux ou celles qui ont prospéré hors du milieu touristique. L’ordre du mérite reconnaît qu’il soit resté à Baie-Saint-Paul alors qu’il aurait pu s’en aller dans le parc industriel à Québec.

Des docteurs impliqués il n’y en a pas tant que ça, sûrement parce que leur profession leur demande déjà beaucoup. Deux d’entre eu se distinguent chacun à son bout du comté, Jean-Luc Dupuis et Jean-Denis Paquet. Ce dernier est une figure marquante de Baie-Saint-Paul dès son arrivée dans la région il y a plusieurs décennies. L’hôpital est sa cause principale et la fondation, son bébé. Amasser des fonds n’est pas une mince tâche, mais l’enthousiasme communicatif fait des petits miracles. C’est ainsi que le milieu de la santé de Charlevoix-Ouest bénéficie d’équipements qui assurent des soins de qualité.

Forum Jeunesse de Baie-Saint-Paul est le creuset de plusieurs personnalités qui font le Baie-Saint-Paul d’aujourd’hui. Pensons à Sandra Fortin, Rémy Couture, Clément Turgeon et bien d’autres. Derrière cette maison des jeunes pérenne et bien structurée officie Claudine Fortin. Depuis 25 ans, elle se consacre à cette cause qui joue un rôle majeur dans le développement positif des jeunes qui y affinent leurs sentiments d’appartenance. Ça prend une approche humaine et psychologique pour créer le sentiment de confiance avec des adolescents. Tel un chaman, Claudine Fortin veille au rite de passage qui amène l’adolescent vers un âge adulte le mieux adapté possible aux talents de chacun et chacune.

La première édition de l’ordre du mérite de Baie-Saint-Paul est derrière nous, il faut déjà penser à l’an prochain. Est-ce qu’on fait des paris. Je me lance : Jacinthe Simard, Rosaire Tremblay, Gilles Charest, Jacques Dufour, Alain Turcotte etc.
Est-ce que La Malbaie aura son ordre du mérite? À suivre