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Personnalités du jour | Frank Philippe | Cocorico à la restauration du Manoir
Mar. 15 avril 2025 3 minutes
Par André Magny


Cocorico à la restauration du Manoir !
Après Emmanuel Perot et Christophe Annerose, Mon Charlevoix complète le triumvirat tricolore du Fairmont Le Manoir Richelieu, en passant quelques minutes avec Frank Philippe, le nouveau directeur de la restauration.
Après le Sofitel à Paris, il est arrivé au Québec au milieu de 2024. Il lui aura fallu peu de temps pour s’ancrer dans sa nouvelle terre d’accueil. En poste depuis huit mois, Frank Philippe s’inscrit dans un renouveau stratégique mené par une équipe entièrement renouvelée au sein de ce prestigieux établissement de Charlevoix.
Un chef d’orchestre du service
« Moi, mon rôle, c’est de faire le service de la restauration, à savoir tout ce qui est au-devant de la cuisine, explique-t-il. Donc, c’est de représenter la cuisine et l’art culinaire dans les salles, de former notamment les employés. » À la tête d’une soixantaine d’employés - un effectif qui grimpe à 70 en haute saison -, M. Philippe supervise l’ensemble des services de restauration du Manoir, incluant les restaurants, les banquets, les mariages et les réceptions.
Sa mission se situe du côté de l’expérience client, du service et de la coordination. Il travaille, bien sûr, en symbiose avec le chef Annerose. « Nous avons des rencontres hebdomadaires. »
Bien qu’embauché avant l’arrivée de M. Perot à la direction générale, M. Philippe souligne la cohésion rapide du trio français. Il voit dans cette synergie une opportunité de transformer le Manoir en une destination gastronomique de premier plan. « L’objectif, c’est que l’hôtel, au niveau de la restauration, devienne une destination qui soit reconnue, que ce soit en termes d’expérience culinaire, d’accueil et de service. »
Offrir la diversité
Sous sa supervision, les différents pôles de restauration se précisent. « Le Saint-Laurent est un peu plus gastronomique, avec une cuisine de terroir raffinée. Le Bellerive s’oriente vers une cuisine familiale et régionale. » À cela s’ajoutent le développement de la terrasse du club de golf, avec une vue imprenable sur le Saint-Laurent, et l’expansion des services de banquets et des événements.
Son expérience dans de grandes maisons parisiennes — notamment au Sofitel et auprès du célèbre chef Thierry Marx – adepte notamment de la cuisine moléculaire et étoilé au guide Michelin - lui donne une vision structurée du développement de ces pôles. Ce n’est pas la première fois qu’il dirige un service de cette envergure, mais c’est la première fois au Québec.
Une acclimatation naturelle à Charlevoix
Originaire de Bretagne, M. Philippe s’est installé avec sa famille à La Malbaie. Le choc culturel ? Minime. « L’accueil et la culture ici sont extrêmement chaleureux. Les gens sont très ouverts, ils aiment recevoir, apprendre et partager. »
Son premier hiver québécois est loin d’avoir freiné son enthousiasme. « Je trouve que la perception des gens est assez large. Je m’adapte facilement. » S’il faut insister pour qu’il trouve un point tantinet négatif à son déménagement, ce serait les transports. « Ici, si vous n’avez pas votre voiture, vous allez quand même être embêté. » Reste à attendre le TGV que les politiciens ont finalement récemment promis ! »
Une aventure familiale réussie
Ses enfants s’adaptent tout aussi bien. « J’en ai un qui fait du hockey sur glace, un autre qui est dans le club des Rafales à la piscine. Il part d’ailleurs ce week-end pour les régionales. » L’intégration familiale vient renforcer son attachement à sa nouvelle région d’adoption.
Et les découvertes culinaires ? « Je ne savais pas qu’on pouvait produire des fraises à l’année ici. Il y a quand même suffisamment de légumes pour avoir une nourriture saine, malgré l’hiver. » Il a aussi été surpris qu’on cultive le safran à Clermont !
Installé sans connaître Charlevoix ni même le Québec avant son embauche, Frank Philippe semble convaincu d’avoir fait le bon choix. « Très franchement, je suis arrivé avec ma famille, on a vraiment été bien accueilli. Il y a une gentillesse qu’on retrouve ici qu’on peut retrouver dans la campagne française, mais qui n’existe plus dans les grandes villes. »
Avec une vision claire et des projets concrets, Frank Philippe entend bien contribuer à faire du Manoir Richelieu une référence en matière de gastronomie et d’hospitalité au Québec.