Personnalités du jour | Vincent Piché

Moi, mes souliers

Est-ce l’air charlevoisien qui produit des jeunes dynamiques, engagés au sein de leur communauté ? Et de plus, en pleine forme ?! Après Simon Blondin et ses 450 km de marche, c’est au tour de Vincent Piché d’enfourcher ses chaussures de sport et de s’élancer pour un 100 km de course de Baie-Saint-Paul à Québec, le 10 mai prochain.

À 17 ans, pourquoi une telle course ? Pour amasser 10 000 $ pour la Fondation Enfants Soleil. Ce projet, mûri au fil des mois, est bien plus qu’une simple performance athlétique. Il incarne un engagement profond envers la cause des enfants malades et une passion indéfectible pour l’endurance.

Son entraînement est à la hauteur du défi. « Je cours six fois par semaine, et en plus de ça, je rajoute de la natation et du vélo. C’est un entraînement chargé, presque deux entraînements par jour. » Sans entraîneur spécialisé en course à pied, Vincent se fie à son instinct et aux conseils de son entourage. « J’ai un entraîneur pour la natation, mais pas pour la course. Je me suis beaucoup renseigné et je sais que c’est réalisable. »

Dans sa préparation, il accumule les longues distances. « J’ai déjà couru plusieurs 30 kilomètres. Dans les prochaines semaines, je vais courir au total entre 100 et 110 km pour préparer mon corps. »

Un parcours exigeant et une cause qui le motive

Bien que la date ne soit pas encore fixée officiellement, le départ de cette course impressionnante devrait se faire autour de la 2e ou 3e semaine de mai, à partir de l’hôpital de Baie-Saint-Paul. L’arrivée est prévue au CHU de Québec. Entre ces deux points, Vincent devra affronter sur la 138 les côtes exigeantes de Charlevoix avant de poursuivre sa « balade » le long du Chemin du Roy jusqu’à Québec.

Ce projet n’est pas seulement un exploit sportif, c’est avant tout un geste de solidarité. « Je n’ai pas d’enfant malade dans ma famille, mais ça vient vraiment de moi. Je sais la chance que j’ai de pouvoir bouger, et pour moi, un enfant qui ne peut pas courir, c’est la pire des choses. »

L’idée lui a été suggérée par sa copine. Il n’a pas hésité une seconde. « Je voulais faire 100 km, et autant que ça serve à une bonne cause. Enfants Soleil, c’était une évidence. »

Un soutien familial et un rêve d’Ironman

Vincent ne sera pas seul dans cette aventure. Son père l’accompagnera à vélo tout au long du trajet. « Il va me suivre pour me protéger et me guider. Ensuite, une voiture avec de l’eau et de la nourriture sera là pour m’aider. » Des amis et supporters pourront aussi courir à ses côtés sur certaines portions.

L’amour du sport coule dans ses veines. « Mon père et mon grand-père sont des grands sportifs. C’est eux qui m’ont transmis cette passion. » Mais ses inspirations ne s’arrêtent pas à sa famille. Il admire particulièrement David Goggins, un ultra marathonien et ancien membre de la Navy SEAL (la principale force spéciale de la marine de guerre des États-Unis), qui prône la force et la résilience mentale.

Ce défi n’est qu’une étape vers des objectifs encore plus ambitieux. « Je veux faire des Ironmans dans les prochaines années. Peut-être pas cet été, mais l’automne prochain, je vais tenter mon premier. »

Comment l’aider à atteindre son objectif ?

Pour soutenir Vincent Piché et aider la Fondation Enfants Soleil, les dons doivent être faits via son lien personnel, disponible sur ses réseaux sociaux. « Il faut vraiment passer par mon Facebook ou mon Instagram, sinon le don ira directement à la Fondation sans être comptabilisé dans ma cagnotte. » La vidéo qu’il a mise en ligne est pour le moins inspirante.

D’ici là, il partagera régulièrement des vidéos de son entraînement et de sa préparation mentale. « Je veux montrer tout le travail derrière ce projet. Ce n’est pas juste courir 100 km, c’est des mois de préparation. »